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mardi 24 août 2010

Les évincés veulent faire appel...Les candidats de la diaspora rejetés en bloc

Certains candidats à la présidence qui se sont vus écartés de la course électorale n'entendent pas se laisser faire. Plus de 48 heures après la publication de la liste des candidats agréés, ils annoncent un recours par devant la cour de Cassation pour contester la décision du Conseil électoral provisoire tout en dénonçant le comportant partisan du CEP. Haïti: Wyclef Jeannel Jean, Olicier Pieriche, Christoph Hector Jean Bertin dit Jean Mouscardy, sont, entre autres, des candidats évincés qui entendent porter plainte contre le CEP devant la plus haute instance judiciaire du pays. La star du hip hop qui avait vendredi passé, quelques minutes après la publication de la liste, accepté la décision finale du CEP, change de ton sur recommandations de ses conseillers juridiques. « Nous avons respecté tous les critères fixés par les lois pour participer aux compétitions électorales », a-t-il dit dans un message préenregistré.
Le chanteur qui a attiré l'attention des médias étrangers sur les élections en Haïti a appelé la population à ne pas soutenir ceux qui veulent violer la Constitution tout en dénonçant la décision du CEP. Il a en outre réitéré son engagement de continuer à travailler pour la paix, la santé, l'éducation et l'emploi en faveur de tous les Haïtiens. Wyclef Jean, d'un ton responsable et déterminé, dans un créole familier, a martelé que le travail vient tout juste de commencer.
Par ailleurs, dans une interview à l'Associated Press, l'ex-chanteur des Fugees a dit détenir un document qui montre que tout est correct pour lui. Il a indiqué que son entourage et lui ont le sentiment que ce qui se passe ici a tout à voir avec la politique haïtienne.
Pour sa part, le leader de l'organisation politique "Reconstruire Haïti", Olicier Pieriche, qualifie d'indécente la décision du CEP. « C'est indécent quand le Conseil électoral décide de favoriser certains candidats et de pénaliser d'autres, a-t-il déclaré. L'institution électorale ne devrait pas céder à des pressions politiques. »
Selon le candidat évincé, les membres du CEP ont vérifié avec lui toutes ses pièces. « J'ai déjà adressé une correspondance au CEP pour lui faire part des contestations et des points justificatifs, a fait savoir Olicier Pieriche qui entend porter l'affaire par-devant la Cour de cassation. La jeunesse du pays n'acceptera pas cette décision », a-t-il ajouté.
« La contestation de Pierre Gaston Garnier n'est en rien fondée », a martelé un proche du candidat Jean Bertin qui lui non plus n'est pas arrivé à digérer la décision du CEP. Il a annoncé un recours en Cassation.

Les candidats de la diaspora rejetés en bloc
Tous les prétendants à la présidence de la diaspora ont été écartés de la course électorale. Qu'il s'agisse de Lavarice Gaudin, activiste lavalas de Miami et ex-collaborateur de feu père Jean Juste, de l'homme d'affaires Voigt Charles Henry, du Dr Kessler Dalmacy ou de l'ancien ambassadeur d'Haïti à Washington, Raymond A. Joseph. Le CEP a mis sur le banc de touche tous les candidats du 11e département.
Wyclef Jean étant plus populaire que les précédents a bénéficié d'une plus grande attention des médias.
Deux autres candidats indépendants de la diaspora, Rodriguez Mario Eddy Gabriel et Cluny Duroseau Vilaire ont été également écartés du processus électoral. L'un pour n'avoir pas soumis son titre de propriété et le document du ministère des Haïtiens vivants à l'étranger, l'autre pour n'avoir pas soumis son titre de propriétaire, selon le CEP.
Au sujet des candidats de la diaspora susmentionnés, Lavarice Gaudin n'a pas pu soumettre son titre de propriété, Voight Charles Henry, le document du ministère des Haïtiens vivants à l'étranger : A Kessler Dalmacy il a manqué l'attestation de résidence, et l'ancien ambassadeur d'Haïti à Washington Raymond A. Joseph est victime de la question de décharge.
En ce qui concerne le populaire chanteur Wyclef Jean, selon la dernière mise à jour du CEP, le dossier de ce dernier est complet. Cependant, le Bureau du contentieux électoral national (BCEN) a décidé de l'écarter du processus.
Il faut noter que selon l'article 191 de la loi électorale, les décisions du Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) sont définitives et ne sont susceptibles d'aucun recours.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

1 commentaire:

Renos Dossous a dit…

Certains croient que parce que la diaspora aide le pays, ce qui, il me semble est de son devoir, il faut que tout ce que la diaspora fait soit béni. La question la plus importante que l'on pourrait se poser : Est-ce que quelqu'un qui représente la diaspora doit gagner une élection présidentielle à tout prix? Il y a, malgré tout, une constitution en Haïti, et le peu que l'on puisse demander à ceux qui prétendent vouloir aider ce pays est de la respecter. Wyclef Jean (et certainement plusieurs avec lui) a devant lui une occasion en or pour montrer son respect envers ce pays qu’il dit aimer.