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lundi 17 mai 2010

«Enfants volés» en Haïti: la missionnaire américaine libérée

Agence France-Presse, Port-au-Prince.

La missionnaire américaine Laura Silsby, arrêtée fin janvier alors qu'elle essayait de quitter Haïti avec un groupe de 33 enfants a été libérée lundi, et était en partance pour les États-Unis, a annoncé à l'AFP son avocat Shiller Roy.
Initialement poursuivie pour «enlèvement de mineurs» et «association de malfaiteurs», elle a été reconnue coupable de «voyage irrégulier» avec le groupe d'enfants, mais les autorités ont estimé que la détention qu'elle avait déjà effectuée couvrait sa condamnation, selon son avocat.
Elle devait s'envoler pour la Floride dans la journée, a-t-il précisé.
Mme Silsby était présentée comme la chef d'un groupe de 10 Américains baptistes arrêtés fin janvier avec 33 enfants sans papiers à la frontière dominicaine. Les neuf autres membres du groupe ont déjà été libérés.
Au moment de leur arrestation, les 10 Américains avaient expliqué avoir agi avec de bonnes intentions, croyant que les enfants étaient orphelins, mais certains parents ont déclaré de leur côté qu'ils avaient conclu avec eux un accord pour leur laisser les enfants.
Les 33 petits Haïtiens ont depuis retrouvé leurs familles après avoir séjourné dans un orphelinat de l'ONG américaine Save the children.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/17/01-4281307-enfants-voles-en-haiti-la-missionnaire-americaine-liberee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_international_29810_accueil_POS4

Les voiles de Alinghi seront converties en tentes de champagne pour Haïti

Coupe América La mairie de Valence va donner le matériel à Messagers de la Paix
Efe, Valencia
Les voiles de ALINGHI, bateau qui a défendu les deux dernières éditions de la Copa America, seront converties en tentes de champagne pour les camps de sinistrés du tremblement de terre d’Haïti, a informé l’association bénéfique Messagers de la Paix.
La mairie de Valencia va donner à Messagers de la paix dans le cadre de la réalisation de ses projets d’assistance à Haïti, du matériel pour la fabrication de 1000 tentes qui seront confectionnées avec les voiles du bateau de course suisse ALINGHI, un matériel reconnu pour sa légèreté, sa résistance et son imperméabilité.
Les tentes seront découpées, cousues et montées en Haïti par les propres bénéficiaires, à travers un programme de travail qui relancera une activité économique et laborale dans la région.
Les dons seront complétés par plus de 65 caisses de vêtements de sport de l’équipe ALINGHI, qui participe dans la réalisation de ce projet, et qui sera aussi distribuée à la population haïtienne.
Selon Messagers de la Paix, en Haïti vivent encore plus de 800.000 personnes dans des camps de déplacés, dont la majeur partie dans des campements improvisés dépourvus de tout type de services en infrastructures, ou les familles vivent sous des sacs en plastiques ou des couvertures attachés à des morceaux de bois ou par des fils électriques.
Une partie de ces dons partira demain 18 mai de l’aéroport de Madrid, en compagnie d’un groupe de collaborateurs de Messagers de la Paix, qui voyagent depuis l’Espagne pour participer à l’inauguration de plusieurs centres sociaux mis en marche par cette ONG en Haïti.
Cette organisation développe depuis le mois de janvier dernier des activités d’aide en faveur d’Haïti comme la présence de personnel en matière de santé et de logistique déplacés vers des zones pour travailler avec des professionnels haïtiens et des organisations locales.
http://www.elmundo.es/elmundo/2010/05/17/nautica/1274113314.html
Traduction Jonas Jolivert pour Haïti Recto Verso

Myrlande Manigat approuve le mouvement anti-Préval

La secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes, (RDNP), Myrlande Hyppolite Manigat dit supporter le mouvement orchestré depuis quelques semaines, contre le pouvoir en place. Cependant, la constitutionaliste ne demande pas le départ anticipé du Président Préval. Intervenant à la rubrique le point sur le 100, la secrétaire générale du RDNP, estime que la mobilisation anti-Préval est justifiée compte tenu des violations de la constitution perpétrées par le régime en place.
« Je ne réclame pas son départ, je dis que son départ serait une bonne chose », précise madame Manigat de la Plateforme des patriotes haïtiens (PLAPH).

Tout en présentant son soutien au mouvement populaire, elle croit que le départ du Chef de l'État, est inéluctable et que ce sera une bonne chose pour le pays.

Selon, madame Manigat, cette mobilisation, qui prend de l'ampleur, doit être prise au sérieux parce qu'elle permet à une frange de la population qui ne s'implique pas habituellement dans la politique de s'exprimer concernant le départ du président.

Depuis plusieurs semaines, les manifestations anti-gouvernementales se multiplient au pays, notamment en province. Les manifestants réclament le départ du Président de la République qui selon eux ne respecte pas la constitution de 1987.

EJ/Radio Métropole
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17729
Commentaires:
 Notre fameuse constitutionnaliste a surement parlé. Mais elle n'a rien dit. Elle s'est mise au pas et à la cadence des autres politiciens de la scène. Helas. Surout pour elle qui a toujours été vue et considérée comme la seule et unique réserve politique du pays.
Aujourd'ui s'il faut réclamer quelques choses à Préval et à la communauté internationale qui va surtout financer les élections, c'est de leur dire de faire en sorte que celle-ci soient réalisées de façon àpouvoir changer de gouvernement le 7 février prochain.
Changer de gouvernement c'est bien un euphémisme car en observant la tronche des candidats posibles on a du mal à croire que de ce groupuscule sortira prochainement un chef d'état.
Cependant, ce que Madame Manigat et les autres politiciens devraient savoir et se mettre bien en tête c'est que dans l'agenda de la communauté internationale qui, je répète, finance nos élections présidentielles, il est prévu que le président René Preval finisse son mandat. Comme demonstration de la plus belle avancée démocratique.
Donc Madame Manigat, et les autres définissez mieux les critères de votre combat en tenant compte de cette réalité plus visible dans le panorama politique haïtien que le nez au milieu de la figure.

L’ECOLE SOUS LA TENTE

Malorie Beauchemin, envoyée spéciale.
La Presse La cloche sonne. Fin de la récréation. Quelques centaines d'écolières rangent leurs cordes à danser, leurs friandises et entrent dans la cour, en rangs, deux par deux. En jupe bleue et chemisier à carreaux, des rubans assortis dans les cheveux, elles rient et bavardent.
Au lycée du Cent-cinquantenaire, au centre-ville de Port-au-Prince, les classes ont repris depuis le début du mois d'avril. De la rue, derrière les grilles et les murs, on ne voit que le bâtiment principal de l'école secondaire pour filles. Il faut entrer dans la cour pour découvrir la fourmilière: pour accueillir les 3500 élèves du lycée, 22 salles de classe ont été aménagées dans une dizaine de petits bâtiments construits par le Programme de construction de structures d'accueil provisoires, financé par la Banque inter-américaine de développement et le Fonds d'assistance économique et sociale haïtien.
À Port-au-Prince, où se trouvaient environ 3500 des 4000 établissements d'enseignement détruits par le séisme du 12 janvier, les classes ont repris sous la tente ou dans des abris temporaires dans 700 écoles.
Au grand bonheur des jeunes, comme Carlinda Faustin Marie, «presque 15 ans», qui adore les mathématiques et voudrait travailler plus tard en comptabilité. Comme des centaines d'autres élèves, après le séisme, ses parents l'avaient envoyée en région, où les écoles ont été moins abîmées, pour ne pas trop compromettre sa scolarité.
«Je suis allée à l'école à Saint-Marc. Et puis, ma mère m'a appelée pour me dire de revenir ici», raconte Carlinda, ravie d'avoir enfin retrouvé les copines, les professeurs... et les cours de maths.
À quelques rues de là, dans la classe de Mme Chery, à l'école nationale République du Chili, les enfants de deuxième année lisent en choeur la dictée au tableau. «Je n'ai pas de badine. Tu as une banane. Marie a une carafe...»
L'école, complètement démolie, a été remplacée par un bâtiment temporaire, fait de bois et de tôle. «Après le séisme, on a changé l'horaire. Il y a le groupe du matin, de 8h à 12h, et le groupe de l'après-midi, de 13h à 17h», explique Rosemarie Chery.
Malgré cela, la cacophonie règne: les 28 enfants de la classe de Mme Chery partagent la salle avec ceux de première année et les tout-petits de la maternelle.
«On a beaucoup de problèmes. C'est plus difficile pour les professeurs d'avoir trois classes dans une seule salle. On aimerait que l'école soit rebâtie et que chaque classe ait une salle, comme avant», explique Ginie Jean-Bapstiste, qui enseigne au préscolaire.
Mais pour Claudia Senatus, 9 ans, c'est le bonheur. «J'aime faire des devoirs», confie-t-elle, intimidée, dans un français impeccable, avant de reprendre la lecture de Je lis et je parle.
Dans Pétionville, c'est l'UNICEF qui a fourni les 12 tentes qui servent de classes aux petits garçons de l'école catholique Saint-Joseph, un des rares établissements publics de Port-au-Prince. En Haïti, 80% des enfants scolarisés fréquentent le privé.
Les tentes font une sorte de petit campus dans la cour d'école. Ici, le bâtiment principal de l'école primaire est intact, mais pas question d'y donner les cours. Le tremblement de terre a laissé dans la population des séquelles psychologiques importantes. «Tout le monde a peur du béton, les parents, les enfants, explique le frère Enceau Laguerre, directeur de l'école. Si on veut avoir les enfants ici, il faut écouter les parents.»
Les garçons ne semblent pas s'en formaliser. Sous la tente, en polo blanc et bermuda gris, ils répètent après le professeur pendant que des parents attendent en file pour inscrire ou réinscrire leurs petits.
«Les enfants reviennent progressivement. Sur 502, ils étaient 215 en mars, souligne le directeur. Nous étions une des seules écoles qui fonctionnaient. Mais on ne donnait pas de cours. On offrait du soutien psychologique, on les faisait parler, on faisait beaucoup de jeux en plein air.» Ce n'est que le 12 avril que l'école a repris pour de bon.


Faire mieux
L'UNICEF estime que, du million et demi d'enfants qui ont vu leur scolarité interrompue en janvier, 200 000 seront de retour à l'école à la fin du mois de mai, et plus de 700 000 en septembre. «Ça ne se fait pas en une nuit, concède Edward Carwardine, de l'UNICEF. Il n'y a pas beaucoup d'espaces libres et le ministère de l'Éducation veut rouvrir les écoles à l'endroit où elles se trouvaient. Il faut souvent faire disparaître des montagnes de débris avant d'installer les tentes. Il faut prévoir des latrines, l'approvisionnement en eau potable..."
Les études psychologiques démontrent que la reprise des classes a un effet stabilisateur pour les enfants qui ont subi un choc. C'est une priorité pour le gouvernement haïtien. Mais dans un pays où, avant le séisme, la moitié des enfants d'âge scolaire n'allaient pas à l'école et où les écoles privées dominent, on songe à aller plus loin, à bâtir un véritable réseau d'écoles publiques, accessibles et offrant une éducation de qualité.

«Avec toute l'attention qu'on porte à Haïti maintenant, avec tout l'argent injecté par la communauté internationale, on n'a pas d'excuse. On ne peut pas se contenter de revenir à ce que c'était avant», soutient M. Carwardine.

Le Canada appuie cette démarche. «Un des gros problèmes, c'est qu'Haïti a un des systèmes d'éducation les plus privés du monde, qui ne fonctionne pas du tout, a expliqué la semaine dernière l'ambassadeur du Canada en Haïti, Gilles Rivard. La ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, a discuté avec le premier ministre et le président de la façon dont le Canada pourrait aider Haïti à se doter d'un système d'éducation publique digne de ce nom. Nous avons la capacité.» Reste à voir comment cela va se matérialiser.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/16/01-4281012-a-haiti-lecole-sous-la-tente.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B42_acc-manchettes-dimanche_369233_accueil_POS1

Décès de Gabriel Bien-Aimé, ex-ministre de l’Education nationale du gouvernement Alexis/Préval à titre de représentant de l’OPL

Il a succombé à une crise cardiaque Samedi 15 mai 2010,Radio Kiskeya
L’ex-ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle du gouvernement Alexis/Préval, Gabriel Bien-Aimé est décédé samedi à Port-au-Prince suite à une crise cardiaque.
M. Bien-Aimé avait été admis en milieu de semaine dans un centre hospitalier privé avant d’être transféré dans un hôpital de campagne aménagé après le séisme dans l’aire de l’aéroport international de Port-au-Prince par une ONG étrangère. Il allait être transporté vers l’étranger quand il a rendu l’âme, selon les précisions obtenues de sources médicales.
L’ex-sénateur de la Grande-Anse, membre du directoire de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL, social-démocrate), a confirmé le décès de M. Bien-Aimé qui avait représenté l’OPL au sein du gouvernement Alexis/Préval. Il a mis l’accent sur les efforts qu’il avait déployés en vue d’améliorer le système éducatif haïtien.
Membre du clergé catholique dans les années 90, le prêtre Gabriel Bien-Aimé dit « Pè Gabi », adepte de la théologie de la libération et membre avait joué un rôle actif dans les activités sociales et politiques des communautés ecclésiales de base communément appelées « Ti Legliz » au niveau de la paroisse de Saint Gérard (Sud de Port-au-Prince). Il évoluait alors dans le cadre d’un mouvement très vaste de l’église engagée, aux côtés de nombreux prêtres, dont Jean Bertrand Aristide et les prêtres assassinés Jean Marie Vincent et Jean Pierre Louis.
Au lendemain du départ de Gabriel Bien-Aimé du Ministère de l’Education nationale, le président René Préval et des officiels du gouvernement ont publiquement dénoncé le fait que son administration avait délibérément augmenté l’effectif du personnel du secteur public de l’enseignement au-delà des disponibilités budgétaires du Ministère. Dans le même temps, le bruit circulait dans les milieux politiques que Bien-Aimé avait été écarté du gouvernement en raison des craintes du Palais national qu’il ne soit intéressé à briguer la présidence. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6764

L’Evêque Pierre André Dumas (Miragoâne/Anse-à-Veau) appelle au respect de la date du 7 février pour l’échéance du mandat présidentiel

Mettant en garde contre toute distance vis-à-vis de la Constitution, il se dit en faveur de la tenue d’élections honnêtes et crédibles Samedi 15 mai 2010,Radio Kiskeya
L’Evêque du Diocèse de Miragoâne/Anse-à-Veau (Nippes, Sud-Ouest), Mgr Pierre André Dumas, a lancé samedi un appel au président René Préval pour qu’il respecte le délai constitutionnel du 7 février 2011 pour qu’il laisse le pouvoir.
« Le pays sera ingouvernable au-delà de cette date si des élections honnêtes et crédibles ne sont pas organisées entre temps », déclare le prélat dans une interview accordée à Radio Kiskeya.

Interrogé sur les appels de plus en plus répétés à la démission du chef de l’Etat, Mgr Dumas a mis en garde contre des initiatives qui, de quelque lieu qu’elles proviennent, peuvent compliquer davantage la situation. Il suggère que toute démarche entreprise dans le contexte de cette grave crise s’inspire de la Constitution et que le sens du dialogue soit privilégié.

« Il est clair que, quatre mois après le séisme, la confiance n’a pas pu être créée autour du gouvernement et de son projet de reconstruction », ajoute le prélat, estimant qu’ « il doit y avoir des gens à en assumer la responsabilité ». Il met cette perte de confiance en rapport avec la non-amélioration de la situation de la population et l’adoption de la loi d’Etat d’urgence de 18 mois et de celle portant prorogation du mandat présidentiel jusqu’au 14 mai 2011. [jmd/Radio Kiskeya]

http://radiokiskeya.com/spip.php?article6765