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lundi 28 février 2011

Haïti : Plus de deux semaines à la morgue en attendant une autopsie

P-au-P, 28 Fév. 2011 [AlterPresse] --- Plus de deux semaines après son assassinat, le corps du journaliste Jean Richard Louis Charles attend toujours à la morgue de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) de subir une autopsie, en raison de l’absence de médecin légiste, selon les informations parvenues à AlterPresse. Jean Richard Louis Charles, 29 ans, a été abattu le 9 février dernier à la capitale et la lumière n’a toujours pas été faite sur les circonstances de son assassinat.
« En situation de mort violente l’intervention du médecin légiste est fondamentale. Parce que pour éclairer la lanterne de la justice, pour établir les circonstances de la mort-pas même les causes de la mort- il faut nécessairement l’apport du médecin légiste », révèle l’avocat Israël Petit Frère, expert en droit de la santé.
Le code d’instruction criminel haïtien oblige les juges à solliciter l’accompagnement d’un médecin ou de tout autre professionnel de la santé dans les cas de mort violente, subite ou suspecte. Cet accompagnement devrait être fourni par le médecin légiste. Seulement depuis bientôt 3 ans, les deux uniques experts en médecine légale du pays les docteurs Marjorie Joseph et Armel Demorcy ne pratiquent plus. Des autopsies sont tout de même réalisées de temps à autre, mais par des médecins qui n’en ont pas l’expertise.
« Ce n’est pas qu’il n’y a pas de médecins légistes en Haïti…c’est une question d’organisation et j’ai envie de dire que c’est une question même de volonté politique. Il aurait fallu que ceux et celles qui sont aux commandes des institutions comprennent la nécessité d’organiser l’Institut Médico-Légal (IML), qu’il y ait une loi sur l’expertise légale en Haïti, qu’on organise cette profession », souligne Petit Frère, qui est également directeur de recherches à l’Unité de Recherche et d’Action Médico-Légale (URAMEL).
L’Institut Médico-Légal, mis sur pied avec une aide financière de la France n’est que l’ombre de lui-même. Absence de budget, de matériels et de cadre légal, sont notamment les dysfonctionnements qui rendaient impossible le travail des légistes et qui les ont poussé à claquer la porte.
En 2008, les docteurs Marjorie Joseph et Armel Demorcy ont écrit à Claudy Gassant, alors Commissaire du gouvernement, et à Rock Cadet, doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, pour les alerter sur les problèmes de l’IML et les difficultés auxquelles ils font face. Leur correspondance à date est restée sans réponse.
« Le problème en Haïti c’est qu’il n’y a pas de maintenance. On n’a pas les moyens de réaliser une autopsie…On doit avoir des conditions idéales pour travailler et cela demande aussi une coopération étroite entre le magistrat qui fait la réquisition, qui demande, et le médecin qui va faire l’autopsie », explique le docteur Marjorie Joseph, coordonnatrice générale de l’URAMEL, qui souligne un manque de coopération de la part des magistrats.
Souvent, selon la légiste, ce sont les parents qui sollicitent des autopsies, alors que la loi fait cette obligation aux magistrats dans les cas de morts autres que naturelles. De plus, ce sont ces mêmes parents qui paient les médecins légistes.
« Si ce sont les parents qui paient où est l’indépendance de l’expert ? », se demande Marjorie Joseph. « L’enquête pénale ce n’est pas un jeu, poursuit-elle. Malheureusement les gens ne comprennent pas. Ils demandent des autopsies, et parfois j’ai l’impression qu’ils ne comprennent même pas l’importance de l’autopsie. »
En l’absence de médecin légiste, auxiliaire fondamental de la justice, comment sont réalisées les enquêtes criminelles ? Sont-elles seulement réalisées ?
Selon le docteur Joseph, l’enquête « ne commence pas avec l’autopsie, c’est un processus. La partie clé de toute enquête pénale c’est la scène de crime. Cela veut dire qu’on doit aller sur les lieux », affirme t-elle, précisant qu’en dix ans elle n’a été appelée qu’une fois sur une scène de crime.
« Ce n’est pas normal ! », s’exclame la légiste, « on peut avoir besoin de faire un prélèvement. Parfois l’autopsie n’est pas concluante ».
A côté des défis institutionnels et de la médecine légale, il y a ceux de la police. Il existe depuis le premier mandat du président René Préval, une « Police Scientifique et Technique ».
Selon Frantz Lerebours, porte-parole de la PNH et ancien responsable de ce département, la police scientifique est encore opérationnelle mais fait face à de nombreuses difficultés. Frantz Lerebours cite entre autres des problèmes d’intrants chimiques, nécessaires aux analyses, de logiciels informatiques pour comparer les empreintes et effectuer les tests ADN.
« Il m’arrive parfois de faire des prélèvements qui restent 6-7 mois à la morgue. Lorsqu’il n’y a plus de place on les jette, parce qu’on ne fait pas les examens ici », indique le docteur Joseph, « il y avait un labo à la police scientifique qui apparemment ne fonctionne plus ».
En dépit de ces handicaps, Israël Petit Frère dit croire qu’Haïti est prêt pour la médecine légale. Le spécialiste souligne en même temps la nécessité d’une prise de conscience des autorités.
Selon lui il faut que les dirigeants établissent une feuille de route tenant compte de la médecine légale, incontournable dans la définition d’une politique pénale.
« Compte tenu du niveau de la violence en Haïti, du niveau de la criminalité, l’aspect expertise en matière médico-légale devrait tenir à cœur nos dirigeants…il y a énormément de priorités, éventuellement tout est prioritaire en Haïti », mais « la reforme de la justice passe également par un dialogue permanent entre la justice et la médecine », martèle Petit Frère.
Par ailleurs, la médecine légale ne concerne pas uniquement les morts. Il existe une « médecine légale des vivants », où le légiste accompagne les magistrats à établir la preuve d’une infraction affectant l’intégrité d’une personne humaine.
Pour le docteur Marjorie Joseph, la médecine légale est une philosophie et un élément important dans tout Etat de droit.
Aussi longtemps qu’« on aura des autorités qui n’ont pas cette vision du respect de l’autre, la médecine légale sera toujours superflue. Parce qu’on ne fait pas de la médecine légale pour faire de la médecine légale ». Elle « est au service du bien être de l’homme. C’est une philosophie », précise t-elle. [kft gp apr 28/02/2011 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10701

Haïti ou les limites de l'aide internationale

Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, est professeur associé à l'Institut d'études politiques (Paris) et membre du Crash, Centre de réflexion sur l'action et les savoirs humanitaires de Médecins sans frontières : www.msf-crash.org Alternatives Internationales n° 050 - mars 2011
Après le tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince le 12 janvier 2010, une épidémie de choléra éclatait en octobre ajoutant plus de 4 000 morts - sur les quelque 210 000 personnes atteintes - aux centaines de milliers causés par le séisme. Au vu de la reconstruction encore au point mort, nombre de voix se sont alors fait entendre, estimant que le choléra, comme les décombres qui obstruent encore Port-au-Prince, était le signe d'un échec patent de l'aide internationale. Les lourdeurs réelles du dispositif de l'aide et les promesses d'assistance financière non tenues doivent-elles être incriminées en l'occurrence ? Rien n'est moins sûr.
Le choléra n'est pas une conséquence du séisme. Il est apparu dans une région et au sein de populations non affectées par celui-ci et sa propagation a évité les camps de sans-abri, frappant les bidonvilles. Il est probable qu'il ait été importé dans le pays par les casques bleus népalais de la Minustah [1], comme le montre une enquête épidémiologique diligentée par le Quai d'Orsay mais non publiée en raison même de cette mise en cause. Le pays ayant été jusqu'ici épargné par cette maladie qui peut tuer en quelques heures si elle n'est pas traitée, des mouvements de panique et de violences ont eu lieu, l'origine de l'épidémie étant imputée tantôt à des prêtres vaudous - par des prédicateurs évangéliques qui y voient des suppôts du diable - tantôt à la Minustah, qui cristallise l'hostilité d'une partie de la population.
 La campagne électorale fut l'occasion pour certains candidats à la présidence d'utiliser cette situation en dénonçant ce qu'ils nomment des " troupes d'occupation ", ajoutant aux tensions existantes. Dans un souci d'apaisement, la plupart des acteurs de l'aide ont pris sur eux de ne considérer les résultats de l'enquête épidémiologique que comme une hypothèse parmi d'autres, les Nations unies contestant certains faits matériels et témoignages accablants recueillis par l'expert français. Si l'efficacité immédiate - et bien réelle - du dispositif de prise en charge des malades n'en a pas été affectée, la stratégie ultérieure de contrôle de la maladie différera selon que son origine est environnementale comme le plaident certains, ou importée. Cette affaire engage la responsabilité de l'ONU. Elle n'est pas terminée et c'est probablement à la justice haïtienne, laquelle n'est pas en meilleur état que le reste du pays, qu'il reviendra de trancher.
Reste que le choléra ne disparaîtra qu'avec la mise en place de stations d'épuration et un contrôle sanitaire de la distribution de l'eau auxquels l'aide extérieure peut contribuer mais qu'elle ne peut assurer elle-même. Plus largement, la reconstruction, qui n'est pas seulement une affaire de bâti mais avant tout un ensemble de choix politiques et d'arbitrages, ne relève pas directement de l'aide internationale, contrairement au discours de divers porte-parole. Si des experts étrangers doivent intervenir, c'est d'ailleurs en Indonésie qu'il faudrait aller les chercher, là où une remarquable stratégie de réaménagement du territoire a totalement effacé les traces du tsunami de 2004. A contrario, dans les zones touchées par le tremblement de terre de 2009 en Italie, de 2005 au Pakistan ou de 2003 en Iran, ainsi que dans les quartiers pauvres de la Nouvelle-Orléans inondés suite au cyclone de 2005, la plupart des habitants vivent encore dans des abris ou logements précaires dans l'attente hypothétique d'un relogement.
Dans de telles situations, le volontarisme de l'Etat et l'efficacité de l'administration sont les ingrédients primordiaux de la reconstruction, bien avant les ressources extérieures. L'aide internationale a rendu de très grands services dans l'urgence du séisme. Elle pourra accompagner et amplifier le mouvement de reconstruction s'il existe mais elle n'est pas à même de le susciter. Là se trouve sa limite, à Haïti comme ailleurs. Ses porte-parole, ONG et agences de l'ONU confondues, feraient bien d'en prendre conscience, sous peine de susciter frustrations et rejets dont ils seront les premiers responsables.
Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, est professeur associé à l'Institut d'études politiques (Paris) et membre du Crash, Centre de réflexion sur l'action et les savoirs humanitaires de Médecins sans frontières : www.msf-crash.org
Alternatives Internationales n° 050 - mars 2011
http://www.alternatives-internationales.fr/haiti-ou-les-limites-de-l-aide-internationale_fr_art_1078_53353.html

Cuba : Le pays apporte son aide à Haïti en matière d’éducation et de santé

Cuba, Politique — Par Aline Timbert le 27 février 2011 à 16 h 13 min
240 000 Haïtiens devraient bénéficier de la méthode d’enseignement cubaine « Yo, sí puedo », une méthode pédagogique destinée à l’alphabétisation qui sera développée sur une période de 22 mois dans les départements de l’ouest, de l’est, du nord et du sud de l’île.
La première étape consistera à alphabétiser durant l’année 120 000 personnes, pour ce faire, Cuba va déployer 150 superviseurs, 1 000 enseignants, et 15 techniciens de la Mayor de las Antillas, et fournir y compris du matériel audiovisuel. Les pédagogues enseigneront au sein de classes réparties dans 9 000 centres installés sur les territoires bénéficiaires. L’accord de collaboration en matière d’éducation a débuté il y a dix ans et depuis ce sont 160 000 personnes qui ont appris à lire et à écrire dans cette nation francophone.
« Yo, sí puedo » est une méthode rapide d’enseignement reconnue au niveau mondial comme mécanisme effectif permettant l’alphabétisation des adultes.
La reprise de la campagne d’alphabétisation coïncide avec la reprise des cours à Haïti, cette île endeuillée et ravagée par le terrible tremblement de terre de janvier 2010, et qui affronte actuellement une épidémie sévère de choléra qui a débuté au mois de novembre. Les sérieux problèmes qu’affronte le système éducatif à Haïti ont été abordés récemment par Michelle Jean, ex-gouverneure générale et envoyée spéciale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco).
Michelle Jean a informé qu’elle présenterait une proposition de stratégie éducative pour garantir l’accès à la scolarité de tous les enfants. Le séisme a coûté la vie à 316 000 personnes et a laissé près de 1,5 million de sinistrés, dans ce pays seul un enfant sur cinq est scolarisé. Le plan de la fonctionnaire de l’Unesco prévu pour 2015, comprend un système universel qui favorise l’instruction de façon équitable pour tous les enfants âgés de 6 ans à 12 ans. Le projet a également pour but de favoriser un meilleur accès aux études secondaires et universitaires, et de permettre l’alphabétisation de 2,5 millions d’illettrés.
Selon des estimations de l’Organisation des Nations Unies, seule 52,9 % de la population haïtienne est alphabétisée. Le programme « Yo sí puedo » a été déployé dans près de 30 pays et a permis l’alphabétisation de 3 millions de personnes à travers le monde. Avec ce programme, les haïtiens recevront un apprentissage en langue créole, leur langue natale comme l’a souligné Raúl Sánchez, chef de la collaboration Educative à Cuba.
Outre cette aide en matière d’éducation, Cuba a envoyé un nouveau groupe de coopérants sanitaires afin de renforcer les membres de la Brigade Médicale Cubaine, la Brigada Médica Cubana, dans cette île des Caraïbes, ces derniers apportent leur soutien afin d’enrayer l’épidémie de choléra. Près de 30 médecins, infirmières et techniciens de santé, sont arrivés le 26 février à Port au Prince afin de venir en aide aux 300 collègues déjà sur place.
Depuis la confirmation du premier cas de choléra, le 19 octobre dernier, les collaborateurs cubains présents de ce pays pauvre, ont commencé à orienter les équipes médicales et à coordonner les soins pour combattre ce mal. La plupart des médecins cubains déployés sur le terrain, travaillent dans des zones difficiles d’accès où ils ont installé des dizaines de Centres de Traitement du Choléra. Selon des statistiques officielles, les localités où le personnel sanitaire cubain exerce, on enregistre un taux de létalité inférieur à celui enregistré dans des zones où travaillent des équipes médicales de nationalités différentes. La mortalité dans ces communautés est d’environ 0,39 %, en accord avec des chiffres promulgués par la presse locale. Les rapports indiquent que, jusqu’au 19 février, les autorités n’avaient enregistré aucun décès depuis 34 jours dans les centres de soins où intervient la Brigade.
Les efforts menés par le personnel sanitaire cubain ont été salués par le gouvernement haïtien et par des instances internationales. René Preval, président de ce pays francophone, a affirmé à plusieurs reprises que l’aide cubaine a été indispensable dans la lutte contre l’épidémie.
En accord avec un dernier bilan officiel dévoilé par le Ministère de la Santé Publique et de la Population, ces quatre derniers mois, le nombre d’individus touchés par la maladie a atteint plus de 241 300 cas, et le nombre d’individus qui ont perdu la vie s’élève à 4 573. Les départements de Artibonite (ou le premier cas a été enregistré) et l’ouest du pays qui comprend la capitale ,Port-au-Prince, sont les plus touchés par ce mal. Le choléra a réapparu en Haïti alors que la population n’avait pas affronté cette maladie depuis plus d’un siècle. L’épidémie s’étend sur 10 départements et s’est propagée, dans une moindre mesure, en République Dominicaine.
http://www.actulatino.com/2011/02/27/cuba-le-pays-apporte-son-aide-a-haiti-en-matiere-d-education-et-de-sante/

Haïti : Effort de transparence, souhaitée sur les ressources financières collectées pour les collectivités territoriales

Forum national sur la décentralisation
Le fonds de gestion et de développement des collectivités territoriales est-il une caisse noire ?
P-au-P, 25 févr. 2011 [AlterPresse] --- Les futurs dirigeants en Haïti doivent œuvrer en faveur de plus de transparence dans le mode d’utilisation des ressources financières, collectées non seulement pour l’administration centrale, mais aussi et surtout pour les collectivités locales.
Tel est le souhait formé par plusieurs participants au forum national sur la décentralisation (tenu les 11 et 12 février 2011 à Tabarre, municipalité au nord-est de la capitale), dont l’économiste Fritz Deshommes, qui intervenait sur les finances locales.
« Le fonds de gestion et de développement des collectivités territoriales (Fgdct) est géré comme une caisse noire en 2011 en Haïti, alors que l’Etat central évoque souvent une absence de disponibilités financières pour faire fonctionner convenablement les collectivités territoriales », relève Deshommes.
L’économiste, qui a dirigé l’administration générale des douanes il y a quelques années, dénote un manque d’intérêt des autorités vis-à-vis de la fiscalité locale, laquelle n’a jamais subi de restructuration profonde contrairement aux autres lois (de finances) nationales.
Il suggère au ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), structure de référence des collectivités, d’envisager une étude appropriée à un remodelage de la fiscalité locale dans le sens des objectifs poursuivis avec une décentralisation effective et concrète.
Vu l’importance qu’allaient prendre les collectivités territoriales, une loi, adoptée en 1996, a prévu une assiette fiscale devant constituer les revenus pour le fonds de gestion et de développement des collectivités territoriales.
La loi, instituant le Fgdct, prélève 20 % de droits sur les cigarettes, 5% sur les primes d’assurances, 5% sur les montants gagnés à la loterie ou tous autres assimilés comme la borlette (la loterie populaire en Haïti), 2% sur les bordereaux de douane pour les marchandises importées, 25.00 gourdes [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui] sur chaque billet d’avion, 20.00 gourdes comme droit d’immatriculation sur chaque véhicule en circulation dans le pays, 8.00 gourdes sur chaque appel international, 1% sur les salaires de chaque agent économique (gagnant un revenu de 5 mille gourdes ou plus), 1% sur les revenus nets imposables des particuliers (après déclaration définitive d’impôt, 1% sur le bilan des entreprises (appliqué aux personnes physiques).
La gestion des fonds collectés, au titre du Fgdct, devrait être assurée par un conseil de 11 membres comprenant : un membre de chaque conseil départemental (en 1996, il y avait 9 départements géographiques contre 10 depuis 2003), un délégué du ministère des finances et un délégué du ministère de l’intérieur.
Or, depuis la ratification de la Constitution du 29 mars 1987, les conseils départementaux n’ont jamais été institués.
De 1996 à l’année 2011, les revenus collectés pour ce fonds n’ont jamais été budgétisés, déplore Deshommes, considérant “très grave” le mode de gestion actuelle de ressources financières en principe vouées au développement des collectivités territoriales.
Ce qui donne droit à un pouvoir discrétionnaire, chez le ministère de l’intérieur, qui, ayant la haute main sur le fonds, peut choisir d’utiliser ces ressources financières à sa guise, en fonction de sympathies politiques et autres.
Considérant les différentes sources de revenus pour le Fgdct, beaucoup estiment que la somme réelle collectée serait supérieure au montant officiellement déclaré d’1 milliard 300 millions de gourdes. [rc apr 25/02/2011 13:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10694
Commentaires:
Nous avons toujours peur que la décentralisation ne se résume en fait à décentraliser la gabegie et la corruption. Avant il était question de mettre en exergue les compétences des autorités locales, mais ona  compris que Haïti reste le seul pays ou la compétence et l'excellence ne sont que des chimères des bienheureux et une utopie savante.

Haïti : 200 millions de dollars annuel

Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 28 février 2011 à 06h30
Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID) Luis Alberto Moreno a annoncé dimanche l'octroi d'un don annuel de l'ordre de 200 millions de dollars sur une période de dix ans à Haïti frappé en 2010 par un violent séisme.

"Il s'agit de dons et non de prêts accordés dans le cadre d'un effort de la BID qui travaille avec le gouvernement haïtien et les autres bailleurs pour la reconstruction d'Haïti", a indiqué Luis Alberto Moreno en visite officielle à Port-au-Prince où il doit participer lundi à une réunion de la commission de reconstruction (CIRH).
http://www.europe1.fr/International/Haiti-200-millions-de-dollars-annuel-432243/
Commentaires:*
Quand les haïtiens liront cette dépêche ils se diront , voilà que la communauté internationale donne de l'argent au gouvernement de Preval et rien n'est fait pour résoudre TOUS  les problèment qui leur pourrissent la vie. Ce que la dépêche ne dit pas, c'est que souvent ces attributions en forme de dons sont allouées à l'appui budgétaire c'est à dire en Haïti pour payer les employés de l'état.

samedi 26 février 2011

Premières opérations à cœur ouvert en Haïti

AFP.- 26/02/2011 Une dizaine de médecins français du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse ont mené en Haïti les premières opérations à coeur ouvert jamais réalisées dans le pays le plus pauvre des Amériques, en opérant avec succès quatre personnes à Port-au-Prince. Cette première a été rendue possible par La Chaîne de l'espoir, une organisation humanitaire qui intervient en Haïti depuis le tremblement de terre de janvier 2010, en traumatologie et chirurgie plastique notamment.
"Nous nous sommes dit qu'il fallait faire quelque chose dans ce pays de plus de 8 millions d'habitants où il n'y a pas du tout de chirurgie cardiaque. C'est comme ça qu'on a mis sur pied cette mission qui a permis de sauver un enfant de sept mois", explique le chirurgien Daniel Roux, chef de la mission. Dans la clinique privée du docteur Margareth Dégand, qui s'est ouverte en partie à la médecine publique au lendemain du séisme, les médecins français ont travaillé pendant deux semaines avec du matériel qu'ils ont fait venir pour l'occasion.
Trois enfants et une femme de 42 ans, mère de cinq enfants, ont ainsi été opérés à coeur ouvert en présence de médecins haïtiens invités par leurs confrères français dans cette clinique située à Pétion-ville, dans la banlieue de la capitale. La petite Neyssa Hérard, sept mois, est repartie dans les bras de sa mère trois jours après l'opération. Elle sera suivie par un pédiatre qui l'a prise en charge.
La mère de famille est une "exception": "on n'allait pas laisser mourir une mère sous prétexte qu'on ne soigne que des enfants. La meilleure façon de soigner les enfants c'est de soigner la mère", fait valoir le Dr Roux. Une prothèse valvaire d'un coût de 2.000 euros a été implantée avec succès et Marie Ilane Nelson est en train de récupérer. "On est ravis, on a eu une équipe formidable qui a fait un travail extraordinaire. On a permis à des gens défavorisés qui n'auraient jamais pu bénéficier d'un tel traitement de le faire ici en Haïti", se réjouit le docteur Dégand.
D'autres missions semblables, emmenées par le docteur Roux, devraient suivre, en attendant qu'Haïti se dote d'un centre de chirurgie cardiologique. "Notre rêve c'est de créer un centre cardiaque destiné aux enfants souffrant de malformations congénitales. Il va falloir trouver les moyens", explique le docteur Dégand, qui a mis à disposition temporairement sa clinique pour les opérations et la formation d'un personnel haïtien spécialisé.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/26/97001-20110226FILWWW00335-1es-operations-a-cur-ouvert-en-haiti.php

L'Algue d'or sélectionne trois auteurs haïtiens - Saint-Briac-sur-Mer

jeudi 24 février 2011 Depuis trois ans, le prix de L'Algue d'or, qui prend un essor considérable, est décerné à un auteur, choisi parmi cinq écrivains francophones de cinq pays différents. L'an dernier, la littérature haïtienne a occupé une place importante dans les lectures opérées par un jury pointilleux. L'histoire se renouvelle, comme l'a annoncé, samedi, Vincent Denby-Wilkes, président de l'association Des rives et des livres.
« Nous proposons à la lecture du jury, trois livres de trois auteurs haïtiens qui se trouvaient à Port-au-Prince, au moment du terrible tremblement de terre de janvier 2010. C'est un témoignage de la vie culturelle de ce peuple. Un hommage aussi à la contribution continue qu'apporte la littérature haïtienne à la vie et au devenir de la langue française. Comme une forme de solidarité. » Le jury étudiera ces ouvrages, en vue de la sélection définitive de mai. Les cinq livres retenus seront, cet été, à la disposition du public, qui rendra son verdict.
À noter que le livre plébiscité par les lecteurs, l'an dernier, Terre des affranchis, a finalement reçu neuf autres récompenses, dont le Prix des cinq continents. L'association avait, pour l'attribution de L'Algue d'or, accueilli Liliana Lazar, auteur roumaine qui présentait son premier roman.
La seconde édition d'Initiative Haïti a retenu, pour la lecture, Tout bouge autour de moi, de Dany Lafferrière (Grasset), Le sang et la mer (Vents d'ailleurs), de Gary Victor et Failles (Sabine Wespieser), de Yanick Lahens. Les trois auteurs sont originaires d'Haïti, très impliqués dans la vie culturelle de leur pays. Seul Dany Laferrière vit à Montréal, où il s'est exilé, en 1976, en raison de ses idées politiques. Les livres sont disponibles à la libraire L'encre marine.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-L-Algue-d-or-selectionne-trois-auteurs-haitiens-_35256-avd-20110224-59964543_actuLocale.Htm

vendredi 25 février 2011

La Concacaf complice de la Jamaïque dans l'exclusion d'Haïti

L'implication de la Concacaf dans la disqualification injuste de la sélection nationale des moins de 17 ans est l'une des principales informations fournies par la délégation ayant effectué une enquête à Montegobay. Le directeur général du ministère de la santé, Gabriel Timothée, son homologue des sports, Daniel Pierre Charles, le représentant du comite olympique, Patrick Blanchet et le journaliste Marcus Garcia ont eu des entretiens avec les officiels jamaïcains, dont le ministre de la santé. Les autorités jamaïcaines maintiennent la thèse de l'incompréhension pour expliquer les heurts avec les membres de la sélection nationale des moins de 17 ans. Ils ont fait valoir que la mise en quarantaine des membres de l'entourage d'une personne atteinte de malaria, n'est pas une mesure discriminatoire puisqu'elle est prévue dans le protocole de santé jamaïcain.
Les autorités jamaïcaines n'ont pas pu expliquer pourquoi l'équipe haïtienne a été disqualifiée alors que seulement 2 joueurs et un entraîneur étaient malade.
Les autorités sanitaires jamaïcaines avaient exigé que 5 autres joueurs non malades subissent des tests sanguins. Selon les enquêteurs haïtiens les heurts ont commencé lorsque les dirigeants du football haïtien ont refusé de se soumettre à ces tests d'évaluation.
Les responsables de la Concacaf se sont fait complice des autorités jamaïcaines en ordonnant la déportation des haïtiens. La Concacaf avait elle-même affrété un avion pour le rapatriement des haïtiens.
Le ministre des sports, Evans Lescouflair, s'insurge contre le comportement des jamaïcains et de leurs complices de la Concacaf et promet de porter le dossier par devant toutes les organisations internationales. L'exclusion de la sélection U-17 sera à l'ordre du jour de la rencontre des chefs d'Etats et de gouvernement de Caricom ce week end.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18836

Costa Rica win U-17 opener…US share pole position with Group ‘A’ win

The United States and Costa Rica, two of the teams fancied to qualify for Mexico, made winning starts Monday in the CONCACAF Under-17 World Cup, got underway at the Catharine Hall Stadium.

The Americans got off to a rousing start, by stomping their class on Cuba in a stirring 3-1 win, while Costa Rica recorded a similar 3-1 victory over Haiti in the curtain raiser.
The Haitians, found favour with the small crowd on hand for the opening encounter and had it going easy in the opening stages out-muscling the Central Americans.
“We had a planned trip to Argentina cancelled and that played a part in us not having sufficient match practice. We only had one game before the tournament against Jamaica,” Wilmer Etienne, Haiti Coach said through an interpreter.
That was not the script, however, in the first 15 minutes, as the Haitians pinned the Costa Ricans inside their own half, allowing them little room to spread passes.
Costa Rica goalkeeper, Pedro Roman, had to pull off a smart save diving low to his right to stop a rasping shot from Mardochee Pompee in the 11th minute.
Costa Rica responded with a well-timed run into the Haitian half, which resulted in the opening goal, when a corner kick found the head of the versatile William Quiroz and his looping header in the 23rd minute was misjudged by Wendy Thoby in goal for Haiti and lodged into the upper left side of the net.
Haiti never had to wait long and quickly was back on par only a minute after conceding the opener from a torrid left-footed drive from Johnley Chery which ruffled the net in the 24th minute.
On minute 38, Costa Rican, John Ruiz’s mazy dribble inside the Haitian’s penalty area almost got the desired result, but held the ball too long, giving just enough time for Thoby to come off his line and smother the ball at his feet.
Gabriel Leiva then restored the Costa Rican lead in the 44th minute. The Captain lashed in a brilliant free kick from some 25 yards out to make the game 2-1, heading into the halftime break. Two minutes into the second half, they added their third when Ruiz blasted his shot into the goal from just outside the area.
They again came close in the 50th minute but this time Haiti’s Thoby saved spectacularly, diving full stretch to his right to pluck the ball out of the air.
Haiti could have scored second in the 53rd minute as the game opened up, but the attempt by team captain, Benchy Estama flew wide of the mark.
In the second game, Cuba dominated throughout against a static US team that still managed to come away with the win, thanks to goals from Alfred Karoma, who scored the only goal in the first half in the 27th minute.
The burly striker gave the US the lead following up on a good block by Sandy Sanchez in goal for Cuba. He parried a stinging shot from Dillon Serna for Karoma to run unto.
The Americans went further ahead in the second half when Andrew Oliver made it 2-0, then dangerman, Esteban Rodriguez made it 3-0, before Frank Lopez pulled one back for the Cubans.
-Additional reporting by Craig Oates
http://westernmirror.com/index.php/permalink/3622.html

Soirée haïtienne avec Bob Bovano, samedi 26 février - Montours

Samedi prochain, le chanteur compositeur haïtien Bob Bovano sera l'invité de l'association « Aide et Partage Haïti ».
L'artiste évoquera, en chansons, et accompagné de sa guitare, Haïti,son pays avec son folklore, sa culture, ses valeurs et la joie de vivre etles goûts artistiques de ses habi-tants, malgré le séisme du 12 janvier 2010. Quelques diapos seront projetées.
En février 2010, l'artiste était déjà venu parler de son pays ravagé, soirée à laquelle avait aussi participé l'abbé Louis Balusson, de Saint-Germain-en-Coglès, qui était à Haïti avec l'association Aide et Partage, au moment du séisme.

Aide et Partage Haïti
L'association apporte, depuis 15 ans, un soutien à des écoles et collèges de Port-de-Paix, au nord d'Haïti, à environ 150 km de Port-au-Prince : fournitures scolaires et outillage pour une école technique. Elle assure aussi l'école du soir et distribue quotidiennement entre 1 200 à 1 500 repas (riz ou casse-croûte) au milieu des cours.
L'école du soir accueille les enfants les plus pauvres. « Ils arrivent à14 h, au moment où les autres élèves s'en vont, explique Louis Balusson. Ils assistent aux cours et reçoivent, actuellement, un gros casse-croûte avec un peu de margarine. Aux dernières nouvelles, certains élèves en emportent la moitié à la maison pour leur frère ou soeur ! »
Samedi 26 février, à partir de 20 h 30, au centre culturel duCoglais, Montours. Plein tarif : 8 €. Enfants de moins de 12 ans : 5 €.Un pot de l'amitié et une vente d'objets d'artisanat termineront la rencontre.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Soiree-haitienne-avec-Bob-Bovano-samedi-26-fevrier-_35111-avd-20110223-59957799_actuLocale.Htm

Haïti: un expert de l'ONU souligne la nécessité de lutter contre l'impunité

Agence France-Presse, Port-au-Prince
L'expert indépendant de l'ONU Michel Forst a insisté jeudi sur la nécessité de lutter contre l'impunité en Haïti, au terme d'une mission de quatre jours dans le pays pour y évaluer la situation des droits de l'homme.
«Il y a une exigence de justice en Haïti et il est important que la lutte contre l'impunité passe par des voies judiciaires et un devoir de mémoire, d'éducation et de prise de conscience», a déclaré M. Forst au bureau de la Mission de l'ONU pour la stabilisation d'Haïti (Minustah) en faisant allusion au retour récent de l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier.
Au cours de sa mission d'une semaine sur la situation des droits humains en Haïti, M. Forst a rencontré plusieurs responsables haïtiens et a été reçu par le président sortant René Préval avec qui il a évoqué la question du jugement de M. Duvalier revenu en Haïti après 25 ans d'exil en France.
Il a rappelé que la haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme avait offert son expertise juridique aux autorités haïtiennes à propos de ce dossier et que cette proposition a été acceptée par le chef de l'Etat haïtien.
M. Forst qui en était à sa septième mission en Haïti a rappelé que la réforme de la justice, et notamment l'indépendance du pouvoir judiciaire est bloquée depuis plusieurs années en Haïti.
Il a ainsi invité les deux candidats dans la course à la présidence d'Haïti à «s'engager pour un plus grand respect des droits de l'homme et pour la réforme de la justice, la lutte contre l'impunité et l'accès de tous les Haïtiens aux service de base».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201102/24/01-4373741-haiti-un-expert-de-lonu-souligne-la-necessite-de-lutter-contre-limpunite.php
Commenaires:
Faut-il être un expert de l'ONU pour arriver à cette conclusion? Faut-il payer une mission pour pondre ce genre de déclaration?
Un autre expert de l'OEA avait lui aussi donné son avis et il a été limogé.
Ah! ces bons experts comme nous vous aimons!!!

jeudi 24 février 2011

Martelly promet améliorer l’éducation avec l’argent de la loterie et des jeux

Par Agence EFE – Port-au-Prince le 22 février 2011 (EFE).- Le candidat à la présidence d’Haïti, Michel Martelly s’est compromis aujourd’hui à réinstaurer la loterie Nationale et assigner à l’Etat un 10% des entrées des banques de jeu populaires dans le but d’obtenir des fonds pour améliorer l’éducation et le bien être des haïtiens.
« Les électeurs et électrices ne veulent pas d’argent, mais un vrai accompagnement, de l’eau potable et la construction d’infrastructures comme des routes » a opiné Martelly dans des déclarations publiées dans des médias locaux.
Le candidat de Réponse Paysan, qui aura l’ex première dame de la république Mirlande Manigat comme rival au second tour fixé au 20 mars, est comme elle en campagne.
Durant une visite dans le nord du pays, durant lequel il a repris des chansons de son répertoire comme interprète du compas direct, il a observé selon ce qu’il a dit, « beaucoup d’opportunités dans le département du Nord, comme beaucoup de terres sans activité agricole, des possibilités d’investissements dans le tourismes pour certaines plages ».
Martelly a promis que s’il gagne le deuxième tour des élections, il favorisera des investissements dans l’éducation à partir des ressources provenant de la relance de la Loterie nationale qui n’existe plus depuis des années dans le pays et aussi de 10% des entrées des banques populaires de paris, connues populairement comme « borlette ».
Le candidat-chanteur a mentionné aussi la possibilité d’obtenir un appui de 200 millions de dollars du Fonds Monétaire international (FMI)
Entretemps, madame Manigat a promis hier si elle gagne les élections, de transformer la grande commune de « Cité Soleil » en un espace de lumière, ou les gens pourront vivre dans de meilleures conditions sanitaires et sécuritaires.
Plusieurs milliers d’habitants de Cité Soleil y compris des partisans de Michel Martelly, ont assisté au discours électoral de Manigat, selon les médias locaux.
Outre le président, les haïtiens éliront au cours des élections du 20 mars 79 députés (20 ont déjà assuré leurs places au parlement en gagnant au premier tour) , sept sénateurs qui s’ajouteront aux 4 vainqueurs du premier tour.
Source: http://www.google.com/hostednews/epa/article/ALeqM5hDytpnmE5GeqPq6CNzObsnUTbp-g?docId=1469732
Traduction: Decky Lakyel pour Haïti Recto Verso

La coopération en matière de santé du Brésil et de Cuba avance en Haïti

JUAN DIEGO NUSA PEÑALVER, ENVIOYE SPECIAL La coopération de Cuba et du Brésil dans le renforcement du système national de Santé en Haïti dans le contexte de la commission tripartite, avance de façon satisfaisante à près d’un an de la signature des accords correspondants, a déclaré le Docteur Carlos Felipe Almeida D’Oliveira, coordonnateur de projets du Ministère de la Santé de la nation sud-américaine aux envoyés de la presse cubaine.
Le fonctionnaire brésilien s’est réuni avec le docteur Lorenzo Somarriba, chef de la Mission Médicale cubaine en Haïti, dans le cadre du groupe Gestionnaire d de la Commission Tripartite pour l’exécution des accords durant une rencontre dans le siège de l’ambassade du Brésil à Pétion Ville, a six kilomètres à l’ouest de Port-au-Prince, la capitale haïtienne dévastée.
Almeida D’Oliveira a qualifié cette coopération comme la plus grande que détient son pays dans le domaine de la santé avec une autre nation et l’a définie comme une priorité du gouvernement de la présidente Dilam Roussef.
Après avoir souligné la volonté politique de Brasilia et de la Havane dans ce domaine, il a fait savoir que le congrès brésilien a approuvé une enveloppe de 80 millions de dollars pour l’exécution cette année et l’année prochaine différents projets comme la construction se basant sur l’expertise cubaine de quatre hôpitaux communautaires de références dans les localités de Carrefour, Bon Repos, Tabarre et Croix des bouquets, dans le département de l’Ouest très proche de Port-au-Prince
Cet effort prévoit aussi l’achat de 30 ambulances pour le système de santé haïtien, de vaccins et du matériel en appui au programme national d’immunisation et la formation en deux ans de 2000 agents communautaires de santé locaux, une expérience appliquée avec succès au Brésil.
En plus de la remise du financement pour la lutte contre le choléra en Haïti domaine dans lequel il a adressé des éloges en faveur de la brigade cubaine, qui jusqu’à mardi avait sauvé la vie a plus de 69.639 haïtiens contaminés par la dangereuse maladie, qui aujourd’hui présente une mortalité très basse (0.39%) sin avoir a déploré des décès depuis 34 jours consécutifs.

Source : http://www.granma.cubaweb.cu/2011/02/24/cubamundo/artic02.html
Traduction Decky Lakyel Pour Haïti Recto Verso

Commentaires :
L'auteur de cet article a failli ne pas mentionner le secteur haïtien. Heureusement que le mot TRIPARTITE existe. Puisqu'il s'agit de vanter la coopération Brésil/Cuba en faveur d'Haïti on imagine que la troisième manche du triptiyque correspond bien à Haïti.
Loin d'un lapsus évocateur, pour reprendre ces formules-clichés trop usitées, ceci traduit justement le comportement du secteur Haïtien dans la gestion des grands dossiers. Absentéisme à défaut d'une démission nette et claire.
L’utopie la plus grande c’est de vouloir faire croire que l’on arrivera à faire d’Haïti une nation, un pays en racolant bric et broc les morceaux de ce gigantesque puzzle qu’essaient de monter des acteurs divers, hétérogènes et hétéroclites dans leurs visions, dans leurs expériences et leur savoir faire. De gouvernement-marionnette on passera à un pseudo pays désarticulé de la tête au pied qui aura définitivement et indéfiniment besoin d’un soutien pour montrer une face. C’est à se demander ou se cachent-elles, les forces vives de la nation, s’il en reste. Ou est-il ce dernier rempart qui devra rester infranchissable malgré vents et marées pour sauvegarder un soupçon de dignité et le gène du phénix qui renaîtra de ces cendres ?

Haïti-Insécurité-Cholera : Cri d’alarme dans le département du Centre

mercredi 23 février 2011
Correspondance : Ronel Odatte
P-au-P, 23 fév. 2011 [AlterPresse] --- La « situation est alarmante » dans les régions frontalières du Plateau Central qui subissent les contrecoups de l’insécurité et de l’épidémie de cholera, s’inquiètent les autorités locales.
Dans les localités de la Mielle, Ti Lory, et Bocbanique, l’insécurité rend impossible tout déplacement durant la nuit. « La situation tend à se dégénérer », et les coups de feu sont de plus en plus fréquents, selon un agent de l’ordre ayant requis l’anonymat.
Le juge titulaire du tribunal de paix de Thomassique (haut plateau central) Demoncier Desarmes indique que la circulation d’armes illicites a considérablement augmenté dans cette région. Le juge, qui n’a fait état d’aucune arrestation, souligne que cette commune compte 7 policiers pour une population de 57.496 habitants.
Selon de récentes estimations, la police nationale compte en tout 8 mille 475 membres, dont les 2/3 sont affectés au département de l’Ouest.
« On enregistre des cas de vols et de viols, tous les jours. Les gens demandent de l’aide, mais nous ne pouvons pas faire davantage, car la situation est compliquée », se désole Desarmes.
Terre d’accueil pour les rapatriés, lieu propice pour le commerce licite et illicite, le trafic d’être humain, et refuge pour les présumés meurtriers ou véritables criminels, le Plateau Central a toujours endossé une réputation peu reluisante.
Aujourd’hui outre l’insécurité, les cas de lynchage en lien avec l’épidémie de cholera persistent. Alors qu’on a déjà recensé 68 morts, le maire de la commune de Thomassique, Wilmane Mathé, a indiqué que 12 personnes ont été tuées à l’arme blanche entre novembre 2010 et janvier 2011 sous prétexte qu’elles avaient en leur possession une poudre magique capable de transmettre le cholera. Les coupables de ces actes n’ont pas été arrêtés.
D’autre part si l’épidémie déclenche la violence elle a aussi des incidences néfastes sur le commerce.
Les commerçants et commerçantes qui fréquentent les marchés dominicains se trouvent dans l’incapacité d’écouler leurs produits. Plusieurs d’entre eux ont déclaré que leurs activités commerciales sont paralysées depuis l’apparition du cholera en Haïti.
C’est interdit de se rendre à l’autre côté de la frontière, et les dominicains ne veulent pas transporter les produits venant d’Haïti de peur qu’ils ne soient contaminés, se plaignent ils.
Par ailleurs, la République Dominicaine continue de rapatrier des haïtiens vers la frontière. Le bureau du Groupe d’appui aux Refugiés et aux Rapatriés (GARR) à Thomassique reçoit plus de vingt personnes par jour, d’après sa directrice Délicieuse Paul.
Une fois rapatriées, ces personnes, qui pour la plupart ne sont pas originaires du Plateau Central, cherchent à s’établir dans la région alors que déjà, l’accès pour les riverains aux services de base est pratiquement inexistant, ajoute-t-elle.
Délicieuse Paul rappelle en outre que ces rapatriements se font dans l’irrespect des droits fondamentaux des migrants haïtiens. [ro kft gp apr 23/02/2011 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10677

mardi 22 février 2011

Ira Kuzban et des militants lavalas sont furieux en raison du retard dans le retour d'Aristide

Ira J. Kurzban l'avocat de l'ex-Président Jean-Bertrand Aristide, exprime ouvertement ses préoccupations en ce qui a trait au retour du chef du parti lavalas. Le juriste soutient que son client ne peut pas rentrer en Haïti sans la coopération des gouvernements des États-Unis et d'Afrique du Sud.
Inquiet, M. Kuzban a mis en doute les déclarations du gouvernement sud-africain relatives aux dispositions pour assurer le retour de l'ancien Président Aristide en Haïti. L'avocat d'Aristide aurait sollicité des explications de la ministre haïtienne des affaires étrangères, Marie Michele Rey, autour de ce dossier.
En Floride des militants lavalas ont organisé vendredi un sit-in devant les locaux du Miami Herald pour protester contre un éditorial paru dans le journal le 10 février dernier et qui déconseillait le retour de l'ex-président Jean Bertrand Aristide avant le second tour des élections. Les manifestants ont exprimé leur colère et indignation contre ces remarques.
Après les réjouissances en raison de la délivrance du passeport diplomatique, les militants lavalas en Haïti ont été contraints d'organiser une nouvelle manifestation vendredi pour exiger le retour. Les dirigeants lavalas ne cessent de tirer à boulets rouges sur les représentants de la communauté internationale qu'ils accusent d'avoir contribuer au déclenchement de la crise électorale. Maryse Narcisse, porte parole de Jean Bertrand Aristide a dénoncé ce qu'elle appelle l'ingérence arrogante de la communauté internationale dans les affaires haïtiennes notamment dans le processus électoral.
Ces déclarations prouvent que le torchon brule entre lavalas et les principaux partenaires d'Haïti que le parti avait accusé d'avoir enlevé le président Aristide le 29 février 2004.
LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18817

Football : Mission d’investigation du gouvernement d’Haïti en Jamaïque après la mise en quarantaine, suivie d’expulsion, de l’équipe U-17

Marche d’indignation de plusieurs milliers de personnes le 18 février 2011 lundi 21 février 2011
Plusieurs milliers de personnes ont protesté samedi à P-au-P contre l’insulte des autorités politiques jamaïcaines aux joueurs haïtiens de football.
Après avoir exprimé leur indignation pendant environ 3 heures, les manifestants ont symboliquement incendié un drapeau du marché commun caribéen (Caricom) devant même le siège de la représentation régionale à Pétionville.
P-au-P, 21 févr. 2011 [AlterPresse] --- Une délégation, composée de membres des ministères des sports et de la santé publique d’Haïti, s’est rendue à Kingston, dimanche 20 février 2011, en vue de faire le jour sur les circonstances de la mise en quarantaine, puis de l’expulsion, le 16 février dernier, de la sélection U17 de football qui participait, à la Jamaïque, aux éliminatoires de la coupe du monde pour cette catégorie d’âge (moins de 17 ans) prévue l’été prochain au Mexique.
Malgré les regrets exprimés par le gouvernement jamaïcain, les autorités haïtiennes entendent porter l’affaire devant plusieurs instances internationales, dont la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), la conférence des ministres de la jeunesse et des sports des pays ayant le français en partage (Confejes), la communauté économique caribéenne (Caricom).
Cette mission d’investigation fait suite à des mouvements de protestation et d’indignation, notamment une manifestation de plusieurs milliers de personnes de différentes couches nationales,. le samedi 18 février, à Port-au-Prince.
La manifestation du 18 février 2011, à la fin de laquelle un drapeau de la Caricom a été incendié par les protestataires, constitue un premier signal en direction des autorités de la Jamaïque, en attendant d’autres initiatives de dénonciation de l’insulte au peuple haïtien, annonce l’ancienne ministre à la culture Magali Comeau Denis.
Parmi les actions envisagées, les manifestants, dont un grand nombre arboraient le bicolore bleu et rouge national, évoquent le boycott des produits de la Jamaïque ainsi que des initiatives susceptibles d’avoir des incidences sur le nombre de touristes qui visitent régulièrement la Jamaïque.
Les organisateurs de la manifestation du 18 février réclament également un dédommagement moral pour les violations de droits humains à l’encontre des jeunes joueurs haïtiens de football ainsi que de leur encadrement sportif et technique.
A l’issue de la manifestation, une coupe a été remise aux jeunes joueurs (mineurs) haïtiens de football, qui se sont déclarés prêts à continuer de porter et de défendre les couleurs nationales dans le cadre d’autres compétitions internationales.
Entre-temps, la mobilisation devrait se poursuivre parmi les ressortissants d’Haïti de la diaspora contre l’attitude des autorités de la Jamaïque à l’égard des joueurs (mineurs) de football national.
La sélection de football des moins de 17 ans d’Haïti se serait déplacée en Jamaïque sans l’accompagnement d’un staff médical, selon certaines informations circulant dans la capitale Port-au-Prince.
Pour sa part, le ministère haïtien des affaires étrangères (Mae) a rappelé, pour consultation, le chargé d’affaires d’Haïti à la Jamaïque, Max Alcé.
Avant de prendre l’avion de Kingston à Port-au-Prince, le chargé d’affaires a eu le temps de remettre une lettre de protestation diplomatique au ministère jamaïcain des affaires étrangères.
Qualifiant de « fâcheux » ce qui s’est passé la semaine dernière à la Jamaïque, le Mae souligne que cela ne saurait compromettre les relations diplomatiques entre les 2 pays. [rh rc apr 21/02/2011 09:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10670

La FIFA envisage de qualifier Haïti pour le Mondial U-17

René Préval a obtenu cette promesse de Joseph Blatter lors d’une conversation téléphonique qu’ils ont eue alors que le Président sortant venait de recevoir les jeunes footballeurs haïtiens encore très traumatisés par leur expulsion de la Jamaïque lundi 21 février 2011,
Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Joseph Blatter, a évoqué lundi avec le Président René Préval une possible qualification d’Haïti pour la phase finale du Mondial U-17 à titre de "réparation" après l’indignation nationale suscitée par l’expulsion scandaleuse de la Jamaïque de nos jeunes compatriotes.
Lors d’une conversation téléphonique en marge de la visite au Palais National (siège de la présidence) de la sélection des moins de 17 ans accompagnée du président de la Fédération haïtienne de football, Dr Yves Jean-Bart, M. Blatter a accueilli positivement une proposition du chef de l’Etat haïtien sortant.
M. Préval a reçu l’ensemble de la délégation et tenté de redonner le moral aux adolescents qu’il espère pouvoir devenir "plus forts" après la dure épreuve jamaïcaine.
Le dirigeant haïtien a souhaité la participation de l’équipe au Mondial prévu l’été prochain au Mexique, une mesure de justice et de réparation suggérée par l’entraîneur brésilien de la sélection nationale qui a évoqué le traitement exceptionnel qu’avait réservé la FIFA à la Corée du Nord, victime antérieurement d’attitudes aussi discriminatoires.
Sepp Blatter s’est déclaré prêt à discuter des modalités de l’intégration d’Haïti dans la phase finale de la Coupe du Monde qui se tiendra du 18 juin au 10 juillet.
A cet effet, une délégation composée notamment du ministre de la jeunesse et des sports, Evans Lescouflair, et du Dr Yves Jean-Bart doit se rendre rapidement au siège de la FIFA à Zurich.
Plusieurs milliers de manifestants ont protesté samedi à Port-au-Prince contre les autorités jamaïcaines qui ont chassés les jeunes footballeurs haïtiens sous prétexte que plusieurs d’entre eux avaient contracté la malaria et représentaient une menace sanitaire pour l’île anglophone.
Le gouvernement haïtien a rappelé son chargé d’affaires à Kingston, mais s’est gardé d’exiger des excuses face à ce qui s’apparente à un très grave incident diplomatique. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7537

lundi 21 février 2011

Haïti ...Des milliers d'Haïtiens manifestent pour le retour d'Aristide

Agence France-Presse 18/02/2011 16h26
PORT-AU-PRINCE - Plusieurs milliers de jeunes Haïtiens ont manifesté sans incident vendredi dans les rues de Port-au-Prince en faveur du retour de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, à qui les autorités ont fait parvenir un passeport après sept ans d'exil.
La manifestation, qui était partie des quartiers pauvres de la capitale où l'ancien président compte de nombreux partisans, a fait le tour du centre-ville avant de se disperser dans le calme devant le palais présidentiel.
«Nous voulons Aristide en Haïti», «Vive le retour d'Aristide», pouvait-on lire sur des pancartes que des jeunes brandissaient, tandis que plusieurs manifestants montraient des portraits de l'ex-président, renversé en 2004 par une insurrection armée avec la bénédiction des Etats-Unis et de la France.
«Nous nous apprêtons à célébrer son retour comme il se doit, le jour s'approche», a dit un ancien collaborateur de M. Aristide, qui a refusé d'être nommément identifié. Il a précisé que des préparatifs étaient en cours pour offrir un accueil digne à l'ancien président, qui vit en exil en Afrique du Sud.
La ministre haïtienne des Affaires étrangères Marie-Michelle Rey a indiqué vendredi à l'AFP «qu'aucun contact» n'avait été établi entre son ministère et son homologue sud-africaine quant à un retour de M. Aristide.
Jeudi, la ministre des Affaires étrangères sud-africaine avait assuré que des démarches étaient en cours pour préparer le retour de M. Aristide dans son pays.
M. Aristide reste très populaire en Haïti et les Etats-Unis ont mis en garde contre son éventuel retour avant le 20 mars, date du 2e tour de l'élection présidentielle, disant craindre que le processus électoral ne soit perturbé.
Début février, les autorités haïtiennes ont délivré un passeport pour l'ex-président à son avocat aux Etats-Unis, Ira Kurzban. L'avocat avait alors annoncé que M. Aristide serait de retour «très bientôt» en Haïti.
Mi-janvier, M. Aristide avait expliqué vouloir rentrer au pays pour des raisons médicales et aussi «pour contribuer à servir (ses) frères et soeurs haïtiens en tant que simple citoyen dans le domaine de l'éducation».
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/02/20110218-162611.html

vendredi 18 février 2011

Haïti : Le Haut Plateau central au bord d’une crise environnementale

vendredi 18 février 2011 Correspondance spéciale : Ronel Odatte
Hinche (Haïti), 18 févr. 2011 [AlterPresse] --- Sécheresse, coupe anarchique des arbres, mauvaise gestion des déchets : le Haut Plateau central (au nord-est de la capitale) frôle la crise environnementale, alors que sa population vit entre l’aide des organisations non gouvernementales (Ong) et l’espoir de trouver un emploi dans les communautés limitrophes de ce département géographique en République Dominicaine, relève l’agence en ligne AlterPresse.
Entre 2001 et 2011, la température n’a pas cessé d’augmenter. Plusieurs espèces d’oiseaux ont déserté le département géographique, à l’image de la corneille, du ramier et du colibri, rapportent plusieurs habitants à AlterPresse.
L’eau, denrée inestimable, devient de plus en plus rare, le débit des rivières tend à diminuer, même pendant la période des pluies.
« Il n y a plus d’eau en abondance, le débit de la rivière Guayamouk (Ndlr : une déformation de l’expression « agua mucho ») alimentant le lac de Péligre diminue considérablement. Pourtant, le Haut Plateau Central faisait partie des régions d’Haïti ayant une forte pluviosité », constate Michelange Dérosier, maire adjoint de la commune de Hinche.
Les années semblent désormais être divisées en deux saisons : la période cyclonique et celle de la sécheresse.
Les deux dernières années (2009 et 2010) ont ainsi été particulièrement difficiles pour les agriculteurs du département du Centre. Plusieurs récoltes de maïs et de pois ont été détruites.
Les populations subiraient, jusqu’à présent, les effets de la sécheresse des années précédentes. avance Mérilus Bernard, coordonateur du conseil des assemblées de la section communale d’Aguahédionde, rive gauche (commune de Hinche).
Les produits agricoles, en provenance du département du Centre, touché sévèrement par l’épidémie de choléra (18 mille cas et plus de 300 décès depuis le 19 octobre 2010), sont stigmatisés par les consommateurs.
Le charbon de bois comme exutoire
Pour subvenir aux besoins de leurs familles, beaucoup d’habitants s’adonnent à la production de charbon de bois. lequel alimente à la fois le marché local et celui de la capitale, Port-au-Prince.
Dans la ville de Hinche, 90% de la population utilise le charbon de bois pour la cuisson des aliments. Il en résulte un processus de déboisement dans plusieurs localités.
Le commerce de charbon de bois est assimilé à une unique source de revenus par plusieurs habitants.
« Nous sommes obligés de nous rendre dans les sections communales pour acheter du charbon de bois chez les paysans, et ensuite le transporter par camion vers la capitale », reconnaît Flores Jean, qui pratique le commerce du charbon, depuis 2005, au Haut Plateau central.
La coupe des arbres, pour la fabrication du charbon, risque de s’intensifier durant les prochains mois, selon des perspectives sur la sécurité alimentaire en 2011 en Haïti, tracées par la coordination nationale pour la sécurité alimentaire (Cnsa).
La gestion des déchets, un casse-tète
A côté du déboisement, la ville de Hinche, considérée comme la métropole du département géographique du Centre, doit aussi faire face à la question des déchets. La mairie ne dispose que de 3 camions de voirie.
« Les déchets sont partout dans la ville. Les canaux sont jonchés de déchets en plastique et d’autres détritus, ce qui entrave l’écoulement des eaux de pluie et provoque souvent des inondations dans certains quartiers, comme : Sully, Croix Des Bossales et Bois Verna », explique un journaliste de la Radio Voix des Paysans, Josué Fleura.
Hinche connaît aussi un taux de croissance de population et un taux d’urbanisation les plus élevés de tout le département, souligne un dirigeant du mouvement des paysans de Papaye (Mpp).
L’attrait de la République Dominicaine
« Des milliers de paysans sont abandonnés á la merci des organisations non gouvernementales. La plupart des habitants du département se plaignent de ne pas pouvoir nourrir leurs enfants, ni de les envoyer á l’école », indique, pour sa part, l’un des responsables d’assemblées territoriales, Mérilus Bernard.
Dans certaines communes du Plateau central, comme Cerca-Cavajal, Cerca-La-Source et Thomassique, les jeunes de moins de moins de 25 ans ont tendance à se tourner, de plus en plus, vers la République Dominicaine dans l’espoir de se faire embaucher dans la branche de la construction.
Originaire de Pacas, section communale de Cerca La Source. Sainfort Althéas, 21 ans, qui n’a jamais été à l’école, déclare réfléchir à un projet de quitter le pays.
« La terre ne produit plus, il n’y a pas d’infrastructures. Je devrais me rediriger vers la République Dominicaine », songe-t-il.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10665

jeudi 17 février 2011

Vers le lancement officiel du fond d’intégration d’Haïti au CARICOM

Troisième et dernière réunion technique et préparatoire à cet effet jeudi 17 février 2011,
La troisième réunion du fond d’investissement Haïti-CARICOM s’est tenue mercredi à Port-au-Prince en présence du ministre haïtien de l’Economie et des Finances, Ronald Baudin et de l’ancien premier ministre de la jamaïque, envoyé spécial en Haïti de la Communauté des pays de la Caraïbe, Perceval Patterson.
D’un montant initial de 100 millions de dollars, ce fond devrait atteindre le milliard de dollars, a précisé le ministre des finances haïtien. Il doit favoriser l’intégration effective d’Haïti au marché commun de la Caraïbe, a-t-il ajouté. Le lancement officiel du fond est prévu pour le 25 février à l’ile de la Grenade.
Intervenant à l’ouverture de la dernière réunion technique et préparatoire avant le lancement du fond, l’ancien premier ministre jamaïcain a plaidé en faveur d’une véritable intégration d’Haïti à la communauté Caraïbe. Il a en ce sens déploré le fait qu’il n’existe jusqu’à présent pas de liaison aérienne directe entre Kingston et Port-au-Prince. Il doit venir le temps où l’on ne devra plus effectuer une escale à Miami pour sortir de la Jamaïque et arriver en Haïti, a-t-il déclaré sous les applaudissements des invités présents.
Le fond permettra non seulement qu’Haïti puisse accéder aux ressources financières indispensables à sa reconstruction et à son développement, mais il favorisera également la participation des entreprises caribéennes dans ce processus de relèvement, selon Patterson. Il a toutefois déploré le manque d’implication du secteur privé des affaires haïtien dans la constitution du fond. [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7520

Reconstruction en Haïti : un architecte belge propose des bâtiments "verts"

Info rédaction, publiée le 17 février 2011Partager16
Le projet Coral Reef - Crédit image : Vincent Callebaut Suite au séisme de 2010 qui a dévasté l'île d'Haïti, c'est aujourd'hui un pays entier qu'il faut repenser et reconstruire. L'architecte Vincent Callebaut propose un projet alliant urbanisme et nature.
Le projet Coral Reef a été pensé par l'architecte belge Vincent Callebaut pour accueillir les populations sinistrées en Haïti. Constitué essentiellement d'ossatures métalliques et de bois tropicaux, l'ensemble veut donner naissance à un village tridimensionnel et auto-suffisant en énergie. S'inspirant volontairement de la forme organique d’un récif corallien, l'ensemble des bâtiments sera complété de terrasses et de cascades végétales.
Les toitures seront composées de panneaux photovoltaïques qui capteront l’énergie solaire. Elles seront pensées pour devenir des jardins biologiques ; une initiative écologique et économique qui permettra à chaque futur habitant de cultiver ses propres denrées alimentaires.
Ce village futuriste résonne comme une belle invitation à la constitution d'un écosystème tropical conçu pour la faune et la flore locale, où chacun devient responsable et respectueux de son environnement.
En proposant ces logements sociaux écologiques, Vincent Callebaut prouve que l'urbanisme n'est pas incompatible avec l'éco-système responsable.
Découvrez ce projet architectural en images sur Maxisciences.
http://www.maxisciences.com/coral-reef/reconstruction-en-haiti-un-architecte-belge-propose-des-batiments-verts_art12619.html

L'Afrique du Sud va aider au retour d'Aristide en Haïti

LE CAP - L'Afrique du Sud a engagé des consultations pour aider au retour en Haïti de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, en exil sur son sol, a déclaré jeudi la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoane-Mashabane. "Le président Aristide a-t-il demandé aux autorités sud-africaines s'il pouvait partir? La réponse est oui", a affirmé la ministre lors d'une conférence de presse en marge de la session parlementaire au Cap.
"Nous avons engagé des consultations avec toutes les parties intéressées afin de faciliter son retour au pays au moment approprié", a-t-elle ajouté.
Mme Nkoane-Mashabane n'a pas développé, notamment sur le point de savoir si M. Aristide serait de retour en Haïti avant le second tour de l'élection présidentielle le 20 mars, comme il l'a laissé entendre par le truchement d'un avocat.
Jean Bertrand Aristide, 57 ans, ex-opposant à la dictature duvaliériste (1957-86), a été élu à la tête du pays en 1990, avant d'en être chassé huit mois plus tard par un coup d'Etat. Il était revenu au pouvoir en 1994, grâce à une intervention militaire des Etats-Unis.
Réélu en 2000, il a été contraint à l'exil en février 2004, Washington et Paris notamment lui reprochant son incompétence. Ses proches et lui même préfèrent parler de "kidnapping".
Début février, les autorités haïtiennes avaient délivré un passeport pour l'ex-président à son avocat aux Etats-Unis, Ira Kurzban. L'avocat avait alors annoncé que M. Aristide serait de retour "très bientôt" en Haïti.
Les Etats-Unis avaient mis en garde contre ce retour qui se traduirait, selon Washington, par "une diversion regrettable" au moment où le pays, après deux mois d'une grave crise politique, se prépare au second tour de l'élection présidentielle.
Dans un communiqué diffusé mi-janvier, M. Aristide avait expliqué vouloir rentrer au pays pour des raisons médicales et aussi "pour contribuer à servir (ses) frères et soeurs haïtiens en tant que simple citoyen dans le domaine de l'éducation".
(©AFP / 17 février 2011 15h50)
http://www.romandie.com/ats/news/110217145000.jrrpftrl.asp

Haïti/Duvalier: "sa place est en prison"

AFP 17/02/2011 Un groupe de trente victimes du régime Duvalier dit souhaiter, dans un courrier adressé aujourd'hui au président haïtien René Préval, que l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, revenu au pays il y a un mois après 25 ans d'exil en France, soit incarcéré.
"La place de Duvalier est en prison", dit cette lettre également adressée au premier ministre Jean-Max Bellerive et au ministre de la Justice Paul Denis. "Jean-Claude Duvalier en liberté, les victimes et témoins de ses méfaits, se sentent à juste titre sous la menace de ses puissants complices incrustés dans l'appareil d'État et dans la société".
Les signataires de la missive, victimes ou témoins des crimes et exactions commis sous son régime (1971-1986), se disent également "choqués" de l'accueil qui avait été réservé à "Baby Doc" par des fonctionnaires le jour de son arrivée, le 16 janvier. Les signataires, dont la journaliste Michèle Montas, ancienne porte-parole du secrétaire général de l'ONU, demandent aussi à l'Etat de "prendre clairement parti pour la justice et la vérité sur la dictature héréditaire la plus sanglante de notre histoire".
Jean-Claude Duvalier, fils de l'ancien dictateur François Duvalier alias "Papa Doc", avait pris le pouvoir en 1971 à 19 ans, perpétuant une longue dictature dans le pays le plus pauvre du continent américain. Depuis son retour en Haïti, l'ancien dictateur fait l'objet de plaintes pour crimes contre l'humanité et il est inculpé par la justice haïtienne de détournement de fonds, corruption et association de malfaiteurs. Après avoir été entendu par un juge d'instruction, il a été placé en "résidence surveillée" dans les hauteurs de la capitale, mais a pu effectuer des déplacements en province.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/17/97001-20110217FILWWW00515-haitiduvalier-doit-aller-en-prison-victimes.php

mercredi 16 février 2011

Chronologie de l’affaire Florence Cassez...SELON LA PRESSE MEXICAINE

La française arriva en territoire mexicain en 2003 comme touriste et chancea sa situation de touriste en résidente permanente en réalisant des activités lucratives. Le 9 décembre 2005 elle est détenue en compagnie d’autres intégrants du groupe de kidnappeurs Los Zodiaco.
2003: Florence Cassez arrive à Mexico depuis la ville de Béthune, Pas de Calais, une égion enclavée dans le Nord de la France. Elle arriva comme touriste et a modifié son statut migratoire en celui de residente permanente avec la réalisation d’activités lucratives. Elle commença a travailler pour l’entreprise Marketing and Technologys Imported et plus tard pour Servi Basque.
2005: La française travaille pour un groupe hotelier et vit avec Israel Vallarta, integrante d’une bande kidnappeurs.
9 décembre 2005: La PGR annonce que la bande connue comme Los Zodiaco a été démantélée et que l’un de ses membres était Florence. Elle est connectée à 10 cas au Moniz de kidnapping et l’assassinat d’un des victimes. Ce jour la televisión montre qu’une équipe de la AFI pénétre dans la ferme Las Chinitas, situé au niveau du kilomètre 29 de l’autoroute Mexico-Cuernavaca, et la Liberation de trois personnes kidnappées.
10 Février 2006: Le gouvernement mexicain reconnaît que la détention télévisée de Cassez correspond a une reconstitution des faits.
9 Mars 2009: Le cas de la citoyenne française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour sa participation à une bande de kidnappeurs domine l’agenda de la visite d’Etat du président français, Nicolas Sarkozy au Mexique.
10 Mars 2009: Première session de la Commission Binationale composée de fonctionnaires de France et de Mexique qui analyse si la française peut purger sa peine dans son pays; le gouvernement mexicain pretend avec cette négociation empêcher que si elle est remise aux autorités françaises, elle ne soit pas libérée par les autorités judidiaires françaises.
11 mai 2009: Le témoignage d’un kidnappeur présumé David Orozco, El Géminis, membre de la bande Los Zodiaco, entonce davantage Cassez. David Orozco l’accuse d’avoir plannifié et exécuté plusieurs kidnappings et à participé à la surveillance des victimes.
22 juin 2009: Le président Felipe Calderon annonce que la citoyenne française ne sera pas extraed vers la france et purgera la totalité de sa peine de 60 ans au Mexique.
4 février 2010: Le gouvernement mexicin réitère que le cas de Florence Cassez est concluí et sur la base des preuves et des évidences présentées , elle est déclarée ocupable des graves délits qui lui son imputés; pour cela i lest donc primordial qu’elle purge la totalité de la sentence qui a été dictée contre elle (60 ans de prison), pour cette raison elle ne sera donc pas remise aux autorités de son pays.
18 mai 2010: Nicolas Sarkozy, président français, sollicite de son homologue mexicain, Felipe Calderon, que la française soit remise aux autorités de son pays pour qu’elle puisse purger la peine imposée pour les délits commis au Mexique.
4 fevrier 2010: La française publie un livre ou elle expose son cas et informe qu’elle va demander un Nouveau jugement se basant sur des élements présentés dans son texte.
9 février 2011: Les organisation civiles comme Stop KIdnapping dirigée par Isabel Miranda de Wallace; Mexico SOS d’Alexandre Marti; Cause Commune de Maria Elena Herrera, et l’Association Nacional de Conseils de Participation Civile de Marcos Fastlicht exigent du pouvoir judiciaire n epa céder devant les pressions de la France dans le cas de Florence Cassez, signalée comme membre de la bande de kidnappeurs connus comme Los Zodiaco.
10 Février 2011: Le spetième tribunal Collegial en Matière Pénale donne une réponse au recours présenté par la France, après qu’un Tribunal unitaire l’ai trouvée responsable de la violation de la loi Fédérale contre la délinquence organisée, trois délits de rapt, port et posesión d’armes à feu d’utilisation restreinte à l’Armée, avec une sentence de 60 ans de prison.
http://www.prensaescrita.com/adiario.php?codigo=MEX&pagina=http://www.eluniversal.com.mx

lundi 14 février 2011

Le rappeur Paul Frappier assassiné dans le Petite-Bourgogne

Paul Frappier, connu sous le nom de Bad News Brown, a été l'un des premiers rappeurs québécois à connaître un succès international.
Publié le 14 Février 2011
Le rappeur et harmoniciste Paul Frappier, connu sous le nom de Bad News Brown, a été assassiné dans le quartier Petite-Bourgogne, le 12 février.
L’homme âgé de 33 ans a été découvert sans vie par des passants peu après minuit près de l’intersection des rues William et Richmond.
Il portait des marques de violence sur le haut du corps. Le Service de police de la Ville de Montréal a ouvert une enquête.
Né en Haïti, Paul Frappier a été adopté par une famille québécoise alors qu’il était tout jeune. Il est rapidement devenu une sensation sur la scène hip-hop montréalaise. Ses talents à l’harmonica ont rapidement été remarqués par les plus grands artistes hip-hop internationaux avec qui il partagé la scène. Il a été l'un des premiers rappeurs québécois à connaître un succès international.
Également comédien, Paul Frappier a joué dans le film BumRush du cinéaste Michel Jetté (Hochelaga), qui prendra l’affiche le 1er avril. Il y interprète le rôle d’un haut gradé d’un gang de rue.
http://www.lavoixpop.com/Actualites/Faits-divers/2011-02-14/article-2237817/Le-rappeur-Paul-Frappier-assassine-dans-le-Petite-Bourgogne/1

Résidente permanente... à 115 ans

Émilie Côté,  La Presse
Pour son anniversaire, le 31 janvier dernier, Cicilia Laurent a reçu des cartes de souhaits de ses députés provincial et fédéral, du maire de Laval, Gilles Vaillancourt, du chef de l'opposition Michael Ignatieff et même de la reine Élisabeth II. L'occasion était exceptionnelle: ce n'est pas tous les jours qu'un citoyen fête ses 115 ans.

La femme d'origine haïtienne avait eu son plus beau cadeau de fête quatre jours plus tôt, dans les bureaux d'Immigration Canada, quand elle a obtenu officiellement sa résidence permanente. «C'était touchant. Les gens présents étaient tous autour d'elle pour l'applaudir», raconte son petit-fils, Ronald Chery.
Cicilia Laurent est peut-être la personne la plus vieille de la planète. Alors qu'elle fêtait ses 115 ans, le 31 janvier, une dépêche de l'Agence France-Presse a indiqué que «la doyenne du monde» était décédée à son domicile du Texas. «Eunice Sanborn détenait le titre de plus vieille femme du monde depuis le décès, le 4 novembre 2010 à l'âge de 114 ans, de la religieuse française Eugénie Blanchard», a souligné l'article.
En se fiant aux données du Gerontology Research Group, établi aux États-Unis, l'AFP a rapporté qu'une autre Américaine, Besse Cooper, née le 26 août 1896, était désormais la nouvelle doyenne de l'humanité. Cela serait faux, puisque Cicilia Laurent est née six mois plus tôt, le 31 janvier 1896, comme en témoigne son acte de naissance.
Quoi qu'il en soit, Mme Laurent - que nous avons rencontrée dans la maison de sa famille, à Laval - est en grande forme. Ses proches lui parlent très fort en créole pour se faire comprendre, mais «Grann», comme tous l'appellent, n'est pas en fauteuil roulant et se déplace avec une canne. C'est une femme ricaneuse et coquette, qui aime regarder les dessins animés et les films d'action à la télévision.
Cicilia Laurent a eu six enfants. Son mari était propriétaire de terres agricoles, alors qu'elle faisait le commerce de cosmétiques et de vêtements. Quand on demande à sa fille, Violette Jean, depuis quand sa mère est veuve, elle éclate de rire: «Je ne sais pas, ça fait très longtemps!»
Cicilia Laurent est arrivée au Canada dans les semaines suivant le séisme qui a ravagé son pays. Tout juste après la catastrophe, son petit-fils Ronald Chery, qui travaille pour le Centre d'aide pour le développement des jeunes et des personnes âgées démunies (CADJ), a rencontré la députée libérale de Laval-Les Îles, Raymonde Folco, pour des raisons professionnelles. Cette dernière lui a alors demandé à tout hasard s'il avait de la famille en Haïti. Il lui a dit que sa grand-mère de 114 ans avait survécu au séisme et Mme Folco a facilité le processus pour que la rescapée centenaire rejoigne les membres de sa famille à Laval.

«Grâce à Dieu»
Cicilia Laurent prie matin, midi et soir. Certaines personnes de la communauté haïtienne pensent qu'elle a des dons et demandent à la voir pour qu'elle abrège leurs souffrances ou qu'elle prie pour eux. «Elle adore les gens, elle a la joie de vivre. C'est une personne très spéciale et elle n'a pas besoin de connaître une personne pour donner», dit son petit-fils. «Ma mère aime tout le monde et elle donne de bons conseils matrimoniaux», renchérit sa fille, Violette Jean.
Le secret de sa longévité? Prier et manger des aliments naturels. Et quand des gens de son église lui disent qu'elle a des points en commun avec le frère André qui faisait des miracles, elle répond: «Je ne le connais pas.»
Mme Laurent aime raconter des histoires: celles de tous les présidents haïtiens ou encore énumérer la liste de tous ses arrière-petits-enfants. «J'en ai plein en France, aux États-Unis, au Canada et en Haïti», dit-elle.
Quand la terre a tremblé à Port-au-Prince, le 12 janvier 2010, Mme Laurent était en train de prier. Elle ne s'est aperçue de rien et un voisin est allé la mettre en sécurité.
«Si je respire encore, c'est grâce à Dieu», dit-elle aujourd'hui.
Mme Laurent a une foi inébranlable en Dieu. «Elle préfère prier plutôt que manger. Et elle n'aime pas aller chez le docteur», explique son petit-fils. «Je prie pour mes arrière-petits-enfants qui sont toujours en Haïti. Je prie pour que Dieu ouvre une porte pour qu'ils viennent ici. Je m'ennuie d'eux», confie Mme Laurent.
Et sa nouvelle vie? «J'adore le Canada, c'est un beau pays. Ici, il fait froid, mais c'est parce que Port-au-Prince est plus au sud», explique-t-elle, en montrant les collants de laine qu'elle porte en dessous de sa jupe.
Mme Laurent habite avec sa famille à Laval. Quand Jean-Claude Duvalier est retourné en Haïti, sa fille et son petit-fils ont préféré ne pas la mettre au courant. «On la protège des mauvaises nouvelles, explique M. Chery. On reste dans le positif avec elle.»
Mme Laurent rit sans cesse et elle aime toucher les gens. Elle a flatté les cheveux de la journaliste et du photographe de La Presse pour les bénir. Elle avait fait de même avec les gens présents lors de la cérémonie organisée par Immigration Canada quand elle a obtenu sa résidence permanente.

Une page d'histoire
Cicilia Laurent est une page d'histoire. Pendant sa vie, du XIXe au XXIe siècle, son pays a vécu sous l'occupation américaine puis sous la dictature. Ailleurs dans le monde, il y a eu deux guerres mondiales, plusieurs crises économiques, et la société s'est transformée avec l'arrivée de la télévision, de l'internet, etc.
Mais pour la femme de 115 ans, il n'y a qu'un secret pour surmonter les épreuves. Un secret qui passe l'épreuve du temps: « Être honnête et respecter les autres», répète-t-elle sans cesse.
C'est bien l'une des rares choses qui n'auront pas changé au cours de sa vie.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/201102/13/01-4369888-residente-permanente-a-115-ans.php

Elections en Haïti : le Brésil annonce une aide de 300 mille dollars

En déplacement à Haïti les 13 et 14 février 2011, Antonio Patriota, ministre brésilien des Affaires étrangères, a annoncé l’octroi de son pays de 300 000 dollars destinés à financer la suite du processus électoral. «La stabilité politique est fondamentale pour un pays comme Haïti», a notamment déclaré Antonio Patriota. Le Brésil renforce ainsi ses engagements dans le pays de la Caraïbe face à la super puissance étasunienne. Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Pour organiser le vote du 20 mars prochain, Haïti a besoin d'un million et demi de dollars, et ce dimanche 13 février, le Brésil, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, a fait un don de 300 000 dollars pour soutenir le processus électoral. L'occasion pour Antonio Patriota de rappeler que la nouvelle présidente du Brésil, comme son prédécesseur Lula, garde un intérêt particulier pour Haïti.
«La présence brésilienne ici a pour but de promouvoir la stabilité, à travers l'opération de l'ONU pour le maintien de la paix. Mais nous voulons aussi assister le gouvernement et le peuple haïtien pour construire une économie forte, donnant davantage d'opportunités à la population, spécialement depuis le séisme du 12 janvier 2010. La stabilité politique est fondamentale pour un pays comme Haïti, pour se concentrer sur les grands défis auxquels il fait face…»
Avec plus de 1200 soldats, le Brésil est le premier pays à fournir des casques bleus à la mission de l'ONU en Haïti. A travers cette nouvelle aide financière pour le processus électoral, le gouvernement brésilien veut se positionner comme la première puissance régionale dans les affaires haïtiennes, devant le géant que sont les Etats-Unis.
http://www.rfi.fr/ameriques/20110214-elections-haiti-le-bresil-annonce-une-aide-300-000-dollars

Un concert de chorales au profit des enfants d'Haïti - Camoël

samedi 12 février 2011 Un an après la série de séismes qui ont frappé Haïti le 12 janvier 2010, faisant plus de 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abri, la reconstruction des habitations et des esprits est encore un vaste chantier.
Pourtant, des actions ciblées, menées par des associations bénévoles comme Ti'Moun permettent de redonner vie, de façon pratique et durable, aux populations, avec priorité aux enfants.
Que peuvent faire des chorales face à un tel besoin, sinon chanter ? Deux chorales, l'une de Camoël, les Voix de l'Estuaire, et l'autre de Nivillac, les Voix d'Eau, ont décidé d'apporter leur contribution à Ti'Moun en proposant un concert le 26 février dans l'église de Camoël.
Les Voix d'Eau, le groupe des chants de marins de l'Association Nivillacoise Chant Sons de Vie proposera quelques chants de marins, comme Le mariage secret de la mer et du vent. La chorale de Camoël Les Voix de l'Estuaire a préparé un échantillon de son répertoire varié, allant des oeuvres sacrées aux chants traditionnels locaux. Le dernier morceau sera l'Alleluia malgache, que le public pourra reprendre, à la mémoire de Luc Guilloré, chef de l'Ensemble choral de La Roche-Bernard, disparu il y a trois mois.
« Notre soutien repose sur la garantie que les actions de Ti'Moun sont bien concrètes, les contributions étant directement affectées aux populations démunies, avec des liaisons permanentes entre les intervenants sur place et en France et un suivi sérieux », expliquent les bénévoles.
Ti'Moun (ou P'tit môme en créole) apporte sur le terrain des aides concrètes aux jeunes haïtiens, dans deux orphelinats de la ville de Port au Prince mais aussi en campagne, dans l'agglomération de Ternier. Les actions portent sur les parrainages personnalisés d'enfants, les moyens éducatifs (du jardin d'enfants au secondaire), l'amélioration des conditions de vie (nourriture et eau) et des soins médicaux.
Samedi 26 février, église de Camoël.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Un-concert-de-chorales-au-profit-des-enfants-d-Haiti-_56030-avd-20110212-59898801_actuLocale.Htm

vendredi 11 février 2011

Jean Bertrand Aristide souhaite rentrer en Haïti au plus tôt

L'avocat Ira Kuzban, affirme que l'ex président Jean Bertrand Aristide est déterminé à rentrer en Haïti dès réception de son passeport diplomatique. Interrogé sur les obstacles à un éventuel retour du président lavalas, M. Kuzban a assuré qu'Aristide n'est l'objet d'aucune poursuite judiciaire en Haïti ou à l'étranger. Il qualifie d'allégations mensongères les révélations de la journaliste Lucy Komisar relatives à l'implication d'Aristide dans les détournements de fonds de IDT et de la Téléco.
Le 28 février prochain l'ex directeur des affaires internationales de la Téléco, Jean René Duperval, comparaîtra par devant un tribunal de Miami dans le cadre de l'enquête sur des détournements de fonds de la compagnie. Faisant remarquer que la comparution prochaine de M. Duperval n'a aucun lien avec IDT, M. Kuzban assimile ces informations à une campagne de diffamation contre l'ex président. Il accuse Mme Komisar d'être à la solde de Haïti Democracy Project, une organisation selon lui impliquée dans le coup d'état de février 2004.
Aucune date n'est encore fixée pour le retour d'Aristide, toutefois M. Kuzban s'insurge contre les dernières déclarations du porte parole du département d'Etat. Il ne revient pas aux Etats-Unis de dire quand un ancien président d'Haïti doit rentrer dans son pays, insiste t-il.
Dans une interview à radio Métropole, M.Kuzban a refusé de faire une comparaison entre Aristide et Duvalier. Il fait remarquer que Duvalier a été un dictateur chassé du pouvoir alors qu'Aristide a été un président élu, victime d'un kidnapping. Interrogé sur les relations entre Aristide et les Etats-Unis et la France, qu'il accuse de l'avoir enlevé, M. Kuzban soutient que les nouveaux gouvernements de ces pays ont une vision différente de la situation.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18779
Commentaires:
Je ne suis pas aussi conviancu que veuille le paraître l'avocat de Jean Bertrand Aristide quand à la volonté de ce dernier de rentrer le plus vite au pays. L'avocat devrait accpeter une fois pour toute que nosu les haïtiens nous avions perdu même notre "illusion souveraine". Les amis d'Haïti refuse d'admettre la situation de tutelle  pour pouvoir se cacher derrière cet écran de responsabilité rejeté exclusivement sur les autorités haïtiennes quand en réalité rien ne se fait sans la bénédiction de la Communuaté Internationale.
Si les américains disent qu'ils "detesteraient" un retour de Jean Bertrand Aristide qu'il qualifie de "diversion désagréable", le message envoyé est plus que clair: NOUS NE VOULONS PAS DE VOUS EN HAITI MAINTENANT.
Et le pire est qu'ils détiennent d'assez d'arguments à propriétés dissuasives pour pousser l'ancien prêtre à peser et sous-peser sa décision.
Le reste, les déclarations et les contre-déclarations rentrent dans le cadre du bla bla bla!

jeudi 10 février 2011

La France suit de près le dossier du retour d'Aristide

La France est très attentive à la stabilité et la paix civile en Haïti, où pourrait revenir après sept ans d'exil l'ex-président Jean Bertrand Aristide, c'est ce qu'a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. "Au moment où Haïti est engagé dans un processus électoral délicat et que le second tour des élections est prévu le 20 mars, nous restons attentifs à la stabilité et la paix civile", s'est borné à déclarer lors d'un point-presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Monsieur Valero a fait ces déclarations en réponse à la question d'un journaliste qui souhaitait obtenir une clarification sur la position de la France dans le dossier du retour en Haïti de l'ancien président d'Haïti.
Notons que les Etats Unis par l'intermédiaire du porte-parole du département d'État américain, P.J. Crowley, ont estimé que le retour d'Aristide serait une «diversion regrettable pour le peuple haïtien» alors qu'il se prépare au second tour des élection prévu pour le 20 mars.
Rappelons que le coordonateur national à vie du parti fanmi Lavalas, a toujours laissé entendre qu'il a été kidnappé le 29 février 2004 par la France et les Etats Unis. EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18777
Commentaires:
Il faudra dire à ce porte-parole que la présence de Duvalier en Haïti n'est pas moins regrettable que celle de Jean Bertrand Aristide. Donc surtout rappeler que Jean-Claude a pu quitter la France dans l'indifférence absolue des autorités françaises.
Donc on a l'impression que La France attend que les Americains se prononcent pour faire le Jacko-répète.

Haïti: les USA s'inquiètent d'un retour d'Aristide avant la présidentielle

(AFP) – Il y a 15 heures
WASHINGTON — Les Etats-Unis ont mis en garde mercredi contre un retour en Haïti de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, actuellement en exil en Afrique du Sud, avant le second tour de l'élection présidentielle qui doit se tenir le 20 mars.
Si M. Aristide retourne en Haïti avant le second tour, cela constituera "une diversion regrettable", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley.
Jean-Bertrand Aristide, en exil en Afrique du Sud depuis 2004, compte retourner en Haïti "très bientôt", dans les prochains jours, une fois qu'il aura reçu le passeport que les autorités haïtiennes lui ont délivré, a déclaré mercredi à l'AFP son avocat Ira Kurzban.
Haïti a été plongée pendant deux mois dans une grave crise post-électorale, jusqu'à ce que le Conseil électoral provisoire haïtien décide d'inverser les résultats provisoires du premier tour du 28 novembre entachés de fraudes. Début février le candidat du pouvoir à la présidentielle, Jude Célestin, a ainsi été écarté du second tour, qui opposera désormais une ancienne Première dame, Mirlande Manigat, au chanteur populaire Michel Martelly.
"Le peuple de Haïti devrait être en train d'évaluer les deux candidats qui vont participer au second tour et je pense que c'est sur cela qu'ils devraient se concentrer", a ajouté le porte-parole américain.
Si Aristide "revenait plus tôt, cela pourrait perturber... le calme nécessaire à la conclusion d'un processus électoral effectif", a-t-il ajouté, refusant de dire si les Etats-Unis avaient eu des contacts en Haïti ou en Afrique du Sud à propos du retour de l'ancien président en Haïti.
Une fois que M. Aristide aura obtenu son passeport, il se rendra en Haïti, a expliqué mercredi Me Kurzban, dont le cabinet se trouve à Miami (Floride, sud-est des Etats-Unis).
"Je suis certain que c'est ce qu'il va faire", a dit Ira Kurzban.
"Il va essayer de rentrer le plus vite possible. Cela va avoir lieu très bientôt", a-t-il ajouté, disant son "espoir" que M. Aristide prenne un vol pour Port-au-Prince dans les prochains jours.
Le nouveau passeport de l'ancien président a été remis à M. Kurzban mardi.
Dans un communiqué diffusé mi-janvier, M. Aristide avait expliqué vouloir rentrer au pays pour des raisons médicales et aussi "pour contribuer à servir (ses) frères et soeurs haïtiens en tant que simple citoyen dans le domaine de l'éducation".
Jean-Bertrand Aristide, 57 ans, ancien opposant à la dictature duvaliériste (1957-86) et prêtre partisan de la "théologie de la libération", a été élu une première fois à la tête du pays en 1990, avant d'être chassé du pays huit mois plus tard par un coup d'Etat militaire.
Revenu à la tête de l'Etat en octobre 1994, grâce à une intervention militaire des Etats-Unis, il termine son mandat en 1996, laissant le pouvoir à son dauphin, l'actuel président René Préval.
L'ancien prêtre des bidonvilles, relevé de ses voeux par une dispense vaticane pour pouvoir se marier, est réélu en novembre 2000. Mais il est contraint à l'exil en février 2004, sous la menace d'une insurrection armée conjuguée à des pressions internationales, notamment des Etats-Unis et de la France, qui lui reprochent son incompétence.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iR2dHrbqRYQBrl2dSrG18KSiK5Ug?docId=CNG.26d823103161a9b75170b1af384f5a1f.7e1

mercredi 9 février 2011

Aberrant : un hôpital moderne fermé en Haïti

Publié le 9 Février 2011 Sujets : Première Chaîne de Radio-Canada , Centre de Diagnostic , Hôpital Sacré-Cœur , Haïti , Amériques , Port-au-Prince
Cela dépasse l’entendement. Imaginez : après un tremblement de terre, la population du pays le plus pauvre des Amériques est aux prises avec le choléra. Pourtant, l’un des rares hôpitaux modernes, bien équipé, demeure fermé, fautes de fonds et de partenaires, en dépit d’annonces de millions de dollars en aide de la part des pays donateurs. Si un écrivain devait présenter un tel scénario à son directeur littéraire, il se ferait répondre que son histoire n’est pas « vraisemblable ». Les lecteurs pourraient difficilement y croire, tant la proposition manque de crédibilité.
Or, c’est pourtant ce qui se passe dans la réalité, en Haïti. Dans un reportage présenté le 2 décembre dans le cadre de l’émission Désautels à la Première Chaîne de Radio-Canada, Dorothée Giroux donne la parole à M. Reynold Savain, radiologue et fondateur du Centre de Diagnostic et de Traitement Intégré (CDTI), également appelé Hôpital Sacré-Cœur. Le Docteur Savain nous raconte son désarroi de constater que cet hôpital, qui a soigné plus de 12 600 personnes après le tremblement de terre, est inutilisé. Situé au cœur de Port-au-Prince, le CDTI est un hôpital privé, antisismique et offrant un équipement de pointe. Les 175 employés ont malheureusement dû être remerciés, car on n’a plus d’argent pour leur verser un salaire.
Triste ironie que ce constat : la population de Port-au-Prince, notamment de nombreux enfants, a un besoin criant de soins, et l’hôpital le mieux équipé en ville n’est accessible à personne! Le photojournaliste Renaud Philippe, ayant récemment séjourné en Haïti, affirmait d’ailleurs, lors d’une entrevue accordée à Claude Bernatchez de Radio-Canada le 6 décembre, que ce peuple souffrait comme jamais il avait « imaginé qu’un peuple pouvait souffrir ».
Pour plusieurs personnes, plus fragiles, l’accès aux soins pourrait faire la différence entre vivre ou mourir. Des enfants qui souffrent, un hôpital fermé, comment peut-on tolérer une situation aussi aberrante, alors que 10 000 ONG sont présentes dans ce pays? Alors que les promesses d’aide se chiffrent en termes de millions de dollars?
Les dernières élections présidentielles ont démontré, si l’on en doutait encore, à quel point ce pays est désorganisé. Le gouvernement haïtien n’est manifestement pas à même de gérer cet hôpital dans la situation actuelle. Pourquoi le Canada ne choisit-il pas de transférer les fonds déjà prévus pour la construction d’un hôpital en Haïti à une organisation non gouvernementale (ONG), sur place, qui pourrait en assumer la gestion, en attendant qu’un gouvernement haïtien soit élu et qu’une certaine accalmie soit revenue au pays? Ce serait poser un geste bien concret, efficace, qui pourrait sauver des centaines de vies. Le temps presse.
Jean-Denis Côté
Québec
http://www.quebechebdo.com/Soci%C3%A9t%C3%A9/Opinion/Tribune%20libre/2011-02-09/article-2210957/Aberrant-un-hopital-moderne-ferme-en-Haiti/1
Commentaires:
Depuis le tremblement de terre, le mot qui caractérise le mieux la situation en Haïti reste aberration. Cette déviance dans les aptitudes et les comportements se vit, se voit et se sent partout.
L'histoire tragique racontée et tissée autour de cet hôpital pourrait se rapporter à d'autres domaines clé de la société. Et si parmi ces domaines on voudrait en choisir un l'éducation offerirait un terrau plus que fertile pour ensemencer cette abérration.
En fait le substrat qui supporte cette abérration est le refus et le mépris de l'excellence.
Les ONGs qui gèrent la totalité ou presque de la vie nationale a en horreur tout ce qui ressemble à l'excellence. Comme si un pays peut se relever sans un noyau découlant d'une élite qui chérit l'excellence dans tous les sens du mot.
Pour les ONGs, une clinique privée, appartenant à un particulier est une "boîte à fric". C'est un hôpital créé par des riches pour se faire de l'argent. donc ces institutions crées par des citoyens haïtiens qui malgré tout continuent à croire au pays, des institutions qui ne sont pas couvertes par atavismes par des police d'assurance ont disparu de la scène et les ONGS préfèrent avoir la rougeolle que d'aller porter secours à ces gens et les aider à relever leurs institutions.
La même situation s'obeserve aussi avec les écoles privées. Pour des raisons que nous connaissons tous, les meilleures écoles haïtiennes étaient des écoles privées. Des écoles qui ne recevaient pas exclusivement des gesn riches, mais des enfants dont les parents ont accepté le défi de miser sur l'éducation.
Quand les enfants des bouirgeaois traditionnels partent faire les études hors des frontières d'Haïti, certains haitiens endossent un degré de sacrifice pour payer l'éducation de leurs enfants car les écoles non payantes ne valent rien.
Après le tremblement de terre personne ou très peu de gens ont penser à tendre la main à ces directeurs d'écoles, de vrais combattants en faveur du savoir.
Les écoles types boui-boui reçoivent une certaine injection d'aide tandis que les institutions garantes de l'excellence académiques sont abandonnées à elles-mêmes.
Les amis d'Haïti qui veulent refonder la socité haïtienne en appliquant la formule du nivellement par le bas auront fort à faire, avant de réussir , peut-être!