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jeudi 27 janvier 2011

Vers une solution de la crise haïtienne ?

Alors qu'en Côte d'Ivoire, où le second tour des élections présidentielles a eu lieu, comme le premier tour en Haïti, le 28 novembre 2010, la crise semble se diriger vers une solution finale radicale, peut-être militaire, alors qu’au contraire, en Haïti, la voix de la raison semble se faire entendre. On avait pu penser que les choses allaient se régler, il y a quelques semaines, lorsque le président Préval a sollicité de l’Organisation des Etats Américains (OEA) la mise en place d'une commission internationale d’experts, chargée de vérifier les résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Celle-ci avait, à titre provisoire, placé en tête Myrlande Manigat, précédant, avec environ 10% d’avance, Jude Célestin (deuxième), candidat d’INITE, suivi lui-même, de très près, par le populaire chanteur Michel Martelly.
Ces résultats avaient donné lieu à de très vives protestations des partisans du chanteur qui considéraient que la fraude avait fait passer devant leur favori Jude Célestin, regardé comme le candidat du président Préval. Les choses sont assez compliquées dans le cas de Jude Célestin, dont certains prétendent qu'il est le père de l'enfant qu’a eu la fille du président Préval, alors que l'intéressée nie qu'il en soit ainsi. Peu importent ces aspects familiaux ! Toujours est-il que Jude Célestin passait pour la créature de René Préval.
Il faut reconnaître que le président Préval a eu des comportements dont la logique est un peu difficile à suivre. Après avoir lui-même réclamé de l’OEA la mise en place de cette commission électorale de contrôle, pensant sans doute qu'elle allait entériner des résultats du premier tour qui semblaient convenir au gouvernement haïtien. Toutefois, avant même la publication du rapport final (dont le contenu avait toutefois circulé), René Préval en a contesté le résultat car il conduisait à faire passer Martelly en deuxième place devant Jude Célestin. La commission des experts de l’OEA avait, disait-on, constaté des fraudes et recommandé d'intervertir le classement des deuxième et troisième candidats. Michel Martelly se serait retrouvé alors en deuxième position avec 22,2%, après invalidation de 7.150 votes en sa faveur. Jude Célestin passerait donc alors de la deuxième à la troisième place, avec 21,9%, après avoir perdu 17 220 votes. Myrlande Manigat resterait toujours en tête, avec 31,6% des voix, quoique 13 830 voix lui aient été supprimées pour irrégularités.
On en était là avant le dernier week-end où les choses se sont soudain précipitées, probablement sous le double effet d'une réunion tenue en République Dominicaine et à laquelle a assisté le président Préval et surtout des pressions américaines, qui ont été si vives qu’on est allé jusqu'à prétendre que les États-Unis voulaient refuser désormais le visa d’entrée aux Etats Unis à neuf des membres de la plate-forme INITE.. Tout cela a dû assurément aider le président à changer de position !
À partir de là, les événements se sont succédés, en se précipitant.
Divers représentants de la communauté internationale se sont rendus lundi 24 janvier au siège du Conseil électoral provisoire haïtien (CEP) pour inciter cette instance à réviser les résultats contestés de l'élection présidentielle, ce qui, comme on l’a vu, conduirait à écarter du second tour le candidat du pouvoir.
Edmond Mulet, représentant du Secrétaire Général de l'ONU, a déclaré qu’un accord avait été acquis et, avec une prudence toute diplomatique, il a fait une déclaration concernant la publication des résultats revus par les experts de l’OEA et désormais acceptés par la CEP (qui, comme René Préval, les contestait jusqu'à présent sans qu'ils aient été officiellement publiés) et annoncé la publication imminente à la fois des résultats définitifs et du calendrier de la suite des opérations. Naturellement ce diplomate guatémaltèque, parfait francophone au demeurant (allez donc voir dans le Nouvelliste, sur internet, la video de sa déclaration), s'est gardé de répondre à toutes les questions qu'on a pu lui poser, tant sur les résultats eux-mêmes (mais il est clair qu'ils conduiront au déclassement de Jude Célestin) que sur la date du deuxième tour ou sur les intentions du président Préval quant à la date à laquelle il pourrait quitter ses fonctions.
On avait, en effet, l'impression nette, à tort peut-être, que René Préval cherchait à gagner du temps et à prolonger son mandat jusqu'au 7 février 2011, date à laquelle le nouveau président devait prendre ses fonctions (si le calendrier électoral initial avait été respecté), voire à effectuer un intérim jusqu'à mi-mai 2011 dans l'hypothèse où le deuxième tour des élections aurait été encore différé.
Il est très probable, dès lors, que l'effet conjoint des pressions de l’OEA et surtout des Etats-Unis, qui se sent accentuées de façon nette pendant le week-end et du caractère désormais inéluctable de la rétrogradation de Jude Célestin à la troisième place ont conduit ce dernier a choisir de retirer, de lui-même, sa candidature. Ce geste lui évite naturellement l'infamie de la reconnaissance et de l'officialisation des fraudes électorales dont il avait bénéficié.
On peut donc penser que, désormais, les principaux obstacles sont levés ; le deuxième tour pourrait avoir lieu assez rapidement (sans doute, selon le calendrier secret annoncé par E. Mulet,) et le nouveau président de la république d'Haïti être élu selon ce même calendrier.
Tout donne à penser que ce président sera une présidente, en la circonstance, la juriste constitutionnaliste Myrlande Manigat, qui aura la particularité singulière d'avoir déjà été l’épouse d’un président de la République d'Haïti, Leslie Manigat, et donc la « Première Dame » de l'Etat, avant d'en occuper elle-même la fonction présidentielle. Cette circonstance fait penser à l'Argentine et au couple Kirchner, mais les choses se sont déroulées d'une façon bien différente et on espère pour Leslie Manigat que cela continuera !http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/vers-une-solution-de-la-crise-87838

Choléra en Haïti: stabilisation du nombre de décès

Choléra en Haïti: stabilisation du nombre de décès

PORT-AU-PRINCE - Le nombre de décès dus au choléra en Haïti se stabilise, a assuré jeudi à l'AFP un porte-parole de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), soulignant toutefois que la stabilisation du nombre de cas, également observée, pouvait n'être que temporaire.
"Ce qui se passe et qui est positif c'est que le taux de mortalité baisse de manière tout à fait nette pour atteindre maintenant quelque 2% alors qu'au début il était dans certains cas de 9%", a indiqué Daniel Epstein, porte-parole de l'OPS, émanation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Quant au nombre de cas, il "se stabilise un peu mais cela pourrait simplement représenter une baisse temporaire", a-t-il souligné.
"Nous saurons si le pire est passé uniquement lorsque le nombre de cas aura commencé à baisser et pour l'instant ce n'est pas le cas", a ajouté le porte-parole joint au téléphone.
L'épidémie de choléra en Haïti a fait depuis la mi-octobre 3.927 morts, indique le dernier bilan du ministère de la Santé haïtien daté du 17 janvier. Depuis l'éclosion de la maladie, 199.497 personnes ont été officiellement infectées dans le pays, dont 112.656 ont été hospitalisées.
M. Epstein s'est félicité du fait que "les gens sont de mieux en mieux soignés", mais a souligné que le "problème restait de traiter à temps les personnes vivant dans les zones les plus isolées du pays".
"Le nombre d'Haïtiens mourant du choléra s'est stabilisé dans l'ensemble des dix départements touchés par l'épidémie et connaît même dans certains une tendance à la baisse", précise de son côté le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
"Il reste toutefois difficile de savoir si l'épidémie a atteint son pic", ajoute l'agence onusienne dans un communiqué.
Par ailleurs, l'OPS enquête sur quatre cas de paralysie, dont trois mortels, survenus à Port-de-Paix (nord), chez des personnes qui avaient eu le choléra. "La polio a été l'une des premières hypothèses considérées", indique dans un communiqué l'OPS. Toutefois, M. Epstein a indiqué qu'il y avait "99% de chances que ce ne soit pas la polio". Les décès "pourraient être dus à un empoisonnement (...) ou au traitement reçu à l'hôpital, ils ne savent vraiment pas", a-t-il ajouté.
(©AFP / 27 janvier 2011 20h40)

Quand Sonia Rolland, Samuel Le Bihan et Aïssa Maïga font la révolution à Haïti !

Amoureuse et maman (de Tess et Kahina), la sublime Sonia Rolland, 29 ans, a beau avoir eu une étonnante surprise avec la justice (elle a été condamnée à verser de l'argent à son ex pour non-présentation d'enfant, elle a immédiatement fait appel), heureusement côté boulot tout va bien.

La comédienne sera prochainement à l'affiche d'un téléfilm en deux parties pour France 2, d'après Écran Total. Le tournage de cette fiction débutera au printemps prochain et les lieux de tournage se partageront entre la Martinique, le Jura et l'Ile de France. Réalisé par Philippe Niang, Toussaint Louverture réunira de nombreuses vedettes : Jimmy Jean-Louis (qui a déjà donné la réplique à Sonia Rolland dans Moloch Tropical), Aïssa Maïga (actuellement à l'affiche de L'avocat avec Benoît Magimel), Samuel Lebihan, Edouard Montoute (récemment vu dans Bienvenue aux Edelweiss), Hubert Koundé, Philippe Caroit (R.I.S. Police Scientifique), Thierry Desroses et bien sûr Sonia Rolland.
L'histoire : Toussaint Breda, né esclave en 1743, affranchi de l'esclavage en 1776 devient Toussaint Louverture, un révolutionnaire des temps modernes. Grâce à lui, Bonaparte a gagné plus d'une bataille. Sans lui, Napoléon a perdu St-Domingue, mais aussi sa force et son allié. Ce "guerrier" fascinant devient à 50 ans le "Spartacus noir", le "Centaure de la savane"... Trahi par Bonaparte, il meurt au Fort de Joux, non sans avoir libéré Haïti de ses chaînes et en avoir fait le premier État nègre indépendant.
Un téléfilm fort engagé qui rendra le séduisant Jalil Lespert (qui s'est s'attaqué à la réalisation d'un deuxième film), très fier de sa dulcinée Sonia.

Chronique...Main basse sur Haïti

Agence QMI Jacques Lanctôt
27/01/2011 15h24
Haïti brûle, encore et encore. Quand ce n’est pas le soleil cuisant des Antilles, ce sont les pneus qu’on incendie ici et là dans les rues pour bloquer toute circulation, comme si la gazoline n’était pas rationnée. Mais «la mayonnaise de la contestation», pour reprendre l’expression de la Franco-Américaine Susan George, la présidente d’honneur d’Attac, tarde à prendre.
Tous les jours, des manifestations de protestation dont on n’entrevoie pas la fin secouent Port-au-Prince. On proteste contre le vide gouvernemental et le chaos, contre la fraude institutionnalisée, contre la faim qui tenaille l’estomac de quelque 2,4 millions d’Haïtiens, contre l’absence de démocratie, contre cette farce électorale, organisée en novembre dernier, alors que la majorité des déshérités n’ont pas pu voter.
Les Américains, avec l’ancien président Bill Clinton en tête, ont fait main basse sur cette perle des Antilles, qui repose, cela a été établi, sur d’immenses gisements de pétrole. Depuis plusieurs années, d’énormes quantités d’argent circulent entre les mains des milliers d’ONG qui se plaisent à s’étiqueter «sans frontières» mais dont les frontières sont pourtant bien définies, au nord de l’île, certaines compatissantes mais impuissantes, d’autres complices de la corruption généralisée, tandis que des centaines d’entreprises, majoritairement étasuniennes, font des affaires d’or et reçoivent de juteux contrats de Washington, imposant peu à peu leur modèle de développement économique pour l’île, celui de la dépendance totale envers le géant américain.
Haïti était, au début des années 1980, un pays exportateur de denrées alimentaires. Il produisait, entre autres, tout le riz qu’il consommait, la denrée alimentaire de base dans ce pays. Le pays était plus ou moins autosuffisant au plan alimentaire. Aujourd’hui, la majeure partie du riz qu’on y consomme provient des États-Unis, et plus précisément de la compagnie ERLY Industries, à travers sa filiale American Rice.
En 1986, le Fonds monétaire international (FMI), avec l’accord de Washington, a consenti de prêter de l’argent à ce pays à la condition qu’il abaisse ses tarifs douaniers à l’importation. C’est ainsi que le gouvernement haïtien dut baisser considérablement les barrières tarifaires qui protégeaient ses produits alimentaires de base et qui passèrent de 150% à 3%! Désormais, le riz importé de la Californie ou de l’Arkansas se vend moins cher que le riz produit sur place.
Les petits agriculteurs, principalement ceux de la vallée d’Artibonite, la plus importante région rizicole, n’étaient plus de taille pour affronter l’agriculture étasunienne, subventionnée au maximum à travers toutes sortes de programmes. De 1985 à 2009, les producteurs de riz étasuniens ont reçu 12 milliards 500 millions de $ en subventions et selon la USA Rice Federation, 90% du riz qui se consomme en Haïti provient des États-Unis.
La multinationale Monsanto ne voulait pas être en reste dans ce banquet de riches. Elle s’est associée à Chemonics, une filiale de la même ERLY Industries, pour y distribuer ses semences traitées avec un pesticide interdit dans plusieurs États américains, le Thiram, un fongicide toxique pour les abeilles et les oiseaux, entre autres. Le 4 juin dernier, Journée mondiale de l’environnement, 12 000 petits agriculteurs haïtiens ont brûlé les semences de Monsanto pour protester contre cette atteinte à leur souveraineté. Une véritable «déclaration de guerre», selon Doudou Pierre, coordonateur du Comité national de défense de la souveraineté et la sécurité alimentaires en Haïti. Curieusement, les journaux d’ici n’en ont pas parlé. C’est qu’on se plaît, semble-t-il, à montrer l’homo haïtianus plus soumis qu’il ne l’est en réalité.
Les petits agriculteurs, privés de leur gagne-pain, sont allés joindre les rangs des centaines de milliers de chômeurs. Cette situation prévalait bien avant le séisme et c’est ce qui explique en partie le développement désordonné et anarchique de la capitale Port-au-Prince, où des milliers de sans-travail, venus des campagnes pour solliciter de l’aide et du travail, se sont construits des abris de fortune. Ce sont ces paysans qui formèrent le gros des quelque 300 000 victimes du tremblement de terre de janvier 2010.
Devant le Comité des relations extérieures du Sénat, en mars 2010, Bill Clinton s’est excusé du tort qu’il avait causé aux agriculteurs haïtiens en favorisant ainsi l’importation massive de riz américain. «Ce fut une erreur», a-t-il admis. Mais, malgré ces aveux, rien n’a changé depuis. Et ce n’est pas les «appels à l’unité» du peuple haïtien lancés par Baby Doc qui vont changer la donne.
Allez, vivement une révolution, non pas aux odeurs du jasmin, mais de la mangue!
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/jacqueslanctot/archives/2011/01/20110127-152459.html

Venezuela: premiers malades du choléra, de retour de République dominicaine

CARACAS - Une vingtaine de Vénézuéliens de retour d'un mariage en République dominicaine ont contracté le choléra, mais ils ont été isolés pour empêcher la propagation de cette maladie contagieuse qui a fait près de 4.000 morts en Haïti, a annoncé mercredi le gouvernement vénézuélien. "Nous avons des cas suspects et des cas positifs de choléra dans le pays. La population doit rester calme car tous les cas que nous avons sont des personnes qui ont assisté à une réunion de famille en République dominicaine", a annoncé mercredi la ministre de la Santé Eugenia Sader.
Selon Mme Sader, au moins 21 Vénézuéliens ont été hospitalisés à Caracas, après avoir présenté des symptômes du choléra, confirmés ou probables.
En outre, 12 Vénézuéliens contaminés par le bacille se trouvent en République dominicaine, où un premier cas mortel de la maladie a été confirmé dimanche.
Quatre autres personnes ayant assisté au mariage et présentant des symptômes de la maladie se sont rendus à Madrid, Boston (Etats-Unis) et Mexico, mais "ils sont pris en charge en ce moment", a-t-elle assuré.
La République dominicaine, qui a recensé jusqu'ici 238 cas de choléra, partage une frontière poreuse avec Haïti, où la maladie a fait près de 4.000 morts depuis la mi-octobre et infecté 194.000 personnes, selon le dernier bilan communiqué mi-janvier par le ministère haïtien de la Santé.
Les deux pays se partagent l'île caribéenne d'Hispaniola, située à un millier de kilomètres des côtes vénézuéliennes.
La République dominicaine assure que la propagation du choléra sur son sol est "maîtrisée" et Mme Sader considère également comme "faible" le risque d'une épidémie au Venezuela.
"Nous pouvons être tranquilles. Nous avons un excellent réseau d'eau potable et la seule chose que nous demandons est que tout le monde prenne les mesures de précautions adaptées", a-t-elle déclaré.
Elle a notamment appelé les quelque 400 personnes ayant assisté au mariage à se rendre dans un centre de santé pour éviter toute contagion et a enjoint le reste de la population à observer des mesures simples (se laver les mains, laver les aliments, faire attention aux déchets organiques).
"C'est dans les prochaines 24 à 48 heures, que nous éviterons l'émergence de cas autochtones", a-t-elle estimé.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a pour sa part annoncé que les systèmes public et privé de santé travaillaient ensemble pour éviter la propagation de la maladie.
Fin octobre, le Venezuela avait mis en place un plan de "vigilance épidémiologique", prévoyant notamment un suivi des voyageurs en provenance d'Haïti, pour éviter la propagation sur son territoire de l'épidémie de choléra qui venait d'éclater dans ce pays.
(©AFP / 26 janvier 2011 23h33)
http://www.romandie.com/infos/news2/110126223319.cjqyb4z4.asp