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jeudi 22 décembre 2011

AINSI SE REVEILLA LE MONDE CE 22 DECEMBRE 2011

Série d’explosions à Bagdad

Quelques jours après le départ des troupes américaines d’Irak, une série d’attentats a fait au moins 63 morts et 185 blessés dans les quartiers chiites de la capitale.
Le gouvernement multiconfessionnel irakien devant un défi immense. Quelques jours après le départ effectif des dernières troupes américaines d’Irak, après neuf ans de guerre de tentative de stabilisation de la situation, la capitale Bagdad a été frappée par une série d’attentats coordonnés. Les quartiers chiites de la ville ont été visés avec des explosions de mines dans les quartiers d’Amin, d’Alaoui, de Karrada, de Chaab et de Choula. Une voiture piégée a également explosé à Doura, quartier chiite du sud de Bagdad. «J'ai vu que les vitres étaient explosées, il y avait du verre partout. Les enfants sont effrayés et crient», a témoigné à Reuters, Raghad Khalid, professeur d'une école maternelle proche du lieu de l'explosion de Karrada. Le bilan humain est terrible avec au moins 63 morts et près de 185 blessés, selon les chiffres du porte-parole du ministère de la Santé. Dans le seul quartier de Karrada, au moins 18 personnes auraient trouvé la mort.
Lisez la suite ici : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Serie-d-explosions-a-Bagdad-367027/?sitemapnews

Syrie: arrivée prévue des observateurs de la Ligue arabe, et vives critiques de la Turquie
BEYROUTH/ANKARA (AP) — Alors qu'une équipe d'observateurs de la Ligue arabe était attendue dans la journée à Damas, le ministère turc des Affaires étrangères a vivement condamné jeudi les attaques répétées contre les civils en Syrie, les qualifiant de "bain de sang".
"Nous condamnons fortement la politique du pouvoir syrien d'oppression contre son propre peuple, qui plonge le pays dans un bain de sang", souligne dans un communiqué diffusé par mail le ministère des Affaires étrangères de la Turquie, pourtant allié historique de la Syrie.
Cette violence marque un contraste violent avec l'esprit de l'accord signé avec la Ligue arabe, qui soulève des doutes sur "les réelles intentions" de Damas.
Lire la suite ici : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111222.FAP9190/syrie-arrivee-prevue-des-observateurs-de-la-ligue-arabe-et-vives-critiques-de-la-turquie.html


Investiture sous tension en République du Congo
Joseph Kabila, président sortant de la République démocratique du Congo, a été investi hier pour un deuxième mandat. Son élection est contestée par son rival Étienne Tshisekedi.
Il a juré de «sauvegarder l’unité nationale, de ne (se) laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine»… Joseph Kabila, quarante ans, président sortant de la République démocratique du Congo, a prêté serment hier à Kinshasa devant Dieu et la nation.
Robert Mugabe, le président omnipotent du Zimbabwe, était le seul chef d’État présent à cette cérémonie d’investiture. Mais une douzaine de pays africains étaient représentés par leur premier ministre ou des ministres, sans compter quelques ambassadeurs de pays tels que la France, la Belgique, la Grande-Bretagne.
Étienne Tshisekedi, principal opposant de Kabila junior et candidat malheureux de l’élection du 28 novembre, conteste les résultats du scrutin présidentiel. Des observateurs locaux et internationaux ont fait état de nombreuses irrégularités au cours du scrutin. Dans la région du Katanga, on a ainsi recensé dans la circonscription de Malemba-Nkulu un taux de participation de 99,46% et un score de 100% pour Joseph Kabila, soit plus de 2,5millions de voix !
La Cour suprême de justice (CSJ) a pourtant validé hier la victoire de Joseph 
Kabila (48,95% des voix) devant Étienne Tshisekedi (32,33%).
Âgé de soixante-dix-neuf ans, celui-ci ne compte pas en rester là. Après s’être proclamé «président élu», il a annoncé qu’il prêterait lui aussi serment «devant le peuple». Cette investiture parallèle devrait avoir lieu vendredi au stade des Martyrs de Kinshasa.
Lire la suite ici : http://www.humanite.fr/monde/investiture-sous-tension-en-republique-du-congo-486341

La version officielle du décès de Kim Jong-il mise en doute
Les services de renseignements sud-coréens ne croient pas que le «cher leader» soit mort dans son train. Une polémique qui souligne la difficulté du travail des espions dans la «boîte noire» nord-coréenne.
Kim Jong-il est il vraiment décédé à bord son luxueux train blindé, en plein travail, filant à travers la campagne nord-coréenne, comme l'affirme le régime de Pyongyang?
La controverse fait rage à Séoul depuis que les services secrets sud-coréens ont mis en doute la version officielle délivrée par leur rival du Nord. «Le soleil du XXIeme siècle» «a succombé à un grand épuisement mental et physique», entraînant une «crise cardiaque» alors qu'il était en route pour une inspection sur le terrain, samedi 17 décembre vers 8h30, a affirmé la télévision d'État nord-coréenne.
Mais le chef des services de renseignements sud-coréens, le National Intelligence Service (NIS), a semé le trouble en contestant cette version. «Le train était à l'arrêt dans la gare de Yongsong à Pyongyang à 8h30 du matin. Il n'a pas bougé ni vendredi, ni samedi», a déclaré Won Sei-hoon devant les parlementaires sud-coréens, le 20 Décembre. «Il y a des contradictions dans la version donnée par le Nord», a insisté le patron du NIS.
Lire la suite ici : http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/22/01003-20111222ARTFIG00301-le-version-officielle-du-deces-de-kim-jong-il-mise-en-doute.php

Barack Obama : Esseulé, le président américain fait du shopping incognito
Barack Obama est toujours là où on ne l'attend pas. Le 44e président américain a surpris des clients et employés d'un supermarché de la ville d'Alexandria, en Virginie, tout près de Washington, en faisant quelques emplettes en compagnie de son chien Bo. Tout sourire et plutôt décontracté, le locataire de la Maison Blanche s'est rendu chez PetSmart, un supermarché dédié aux compagnons les plus fidèles des hommes. Et pour son Bo, il n'a pas hésité à acheter ce qui se fait de meilleur !
Esseulé, alors que son épouse Michelle et leurs filles Sasha et Malia sont déjà à Hawaï pour les vacances familiales, Barack s'est ensuite rendu chez Best Buy, magasin spécialisé en objets électroniques, disques et DVD où il a acheté un jeu Nintendo et deux cartes cadeaux iTunes. Avec sa propre carte de crédit.
Bien sûr, sur son passage, le président américain a serré quelques mains, a bavardé avec quelques employés et a même pris de nombreuses photos. Un président ultra-accessible qui profite de cette période festive (et pré-électorale) pour distribuer ses sourires ultra-brite à chacune de ses sorties. Barack Obama devrait rejoindre les femmes de sa vie sur son île natale avant la fin de la semaine, pour y passer les fêtes de fin d'année. Sous le soleil, il prendra quelques jours de repos bien mérités et pourra profiter de sa belle famille, qui se plaît énormément à la Maison Blanche…
http://www.purepeople.com/article/barack-obama-esseule-le-president-americain-fait-du-shopping-incognito_a93270/1


L'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko boycotte son procès en appel
Ioulia Timochenko joue son va-tout. Condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir, l'ex-Première ministre ukrainienne a annoncé sur son site internet, jeudi 22 décembre, qu'elle allait boycotter son procès en appel et renoncer par avance à se pourvoir en cassation.
Dans ce texte, elle dénonce un "procès honteux" et estime que "le régime [du président Viktor] Ianoukovitch a anéanti la justice. Cela n'a plus aucun sens de chercher la vérité devant les tribunaux." Le principal avocat de Ioulia Timochenko, Sergui Vlassenko, a fait état de cette décision à l'ouverture d'une audience du procès en appel, jeudi. La juge a ensuite annoncé une interruption des débats jusqu'à vendredi matin.
http://www.francetv.fr/info/l-opposante-ukrainienne-ioulia-timochenko-boycotte-son-proces-en-appel_42113.html

Une grève générale paralyse la Belgique
Le gouvernement belge du socialiste Elio Di Rupo, formé dans la douleur début décembre après une crise politique de 541 jours, affrontait jeudi sa première épreuve avec une grève générale des services publics particulièrement bien suivie dans les transports.
Aucun train ne circulait sur l'ensemble du réseau, y compris les trains internationaux comme l'Eurostar et le Thalys.
Un front commun syndical a lancé un appel à une grève générale dans l'ensemble du secteur public, dont les transports en commun, les administrations, hôpitaux, écoles, prisons et chaînes de la télévision publique.
Cette grève se déroule alors que le parlement doit se prononcer dans la journée sur une importante réforme du système des retraites. Celle-ci a été préparée par le gouvernement de coalition dirigé par le francophone Elio Di Rupo, entré en fonction le 6 décembre après la crise politique la plus longue de l'histoire du royaume.
Selon le projet de loi, l'âge légal du départ à la retraite, fixé à 65 ans, ne sera pas modifié, mais le «départ en retraite anticipée», très utilisé en Belgique, sera retardé de deux ans à 62 ans. L'accès à la «préretraite» sera rendu plus compliqué et les régimes de retraite spéciaux de plusieurs professions sont appelés à être supprimés dans leur forme actuelle…
http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201112/22/01-4480214-une-greve-generale-paralyse-la-belgique.php

Un ancien du KGB, proche de Poutine à la tête, de l'administration du Kremlin
Un proche de Vladimir Poutine issu comme lui des rangs du KGB soviétique, Sergueï Ivanov, a été nommé jeudi à la tête de l'administration présidentielle, un poste stratégique au sein du pouvoir russe, a annoncé la porte-parole du président Dmitri Medvedev.
"M. Medvedev a nommé par décret Sergueï Ivanov au poste de chef de l'administration présidentielle", a déclaré la porte-parole, citée par l'agence de presse publique Ria Novosti.
Sergueï Ivanov, 58 ans, prend la place de Sergueï Narychkine, un autre membre présumé des anciens services secrets soviétiques, élu mercredi à la tête de la Douma (chambre basse du Parlement).
Les deux hommes sont originaires de Saint-Pétersbourg, comme l'actuel Premier ministre Vladimir Poutine, qui a annoncé en septembre son intention de revenir au Kremlin à l'issue de la présidentielle de mars.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111222.AFP2479/medvedev-denonce-les-opposants-extremistes-et-promet-une-reforme-politique.html

Quand Haïti accédera au Top5 des destinations soleil

«Haïti détrône Cuba et la République dominicaine au palmarès des destinations soleil les plus populaires sur le marché québécois!» On imagine mal un tel titre coiffant un article du cahier Vacance/Voyages de La Presse. Le président haïtien, Michel Martelly, et sa ministre du Tourisme, Stéphanie Balmir-Villedroin, eux, en rêvent. Ils rêvent de voir la côte des Arcadins et le littoral nord du pays se couvrir de tout inclus et confisquer une clientèle importante à Varadero et à la Riviera Maya. Au début de décembre, le président haïtien déclarait : «Le nom d’Haïti ne doit plus uniquement être associé à la pauvreté et la misère. Nous allons promouvoir le pays comme destination vacances.» Aux yeux du monde extérieur, ce projet relève peut-être de l’utopie. Mais son gouvernement a adopté quelques mesures susceptible de favoriser l’éclosion – ou la renaissance – d’une industrie touristique florissante.
Au moins, les autorités haïtiennes ne se conduisent pas en utopistes déconnectés de la réalité.
De passage à Montréal fin novembre, la ministre du Tourisme annonçait clairement que, pour une première année, elle se contenterait de cibler les membres de la diaspora haïtienne. Bref, de persuader les Haïtiens de Montréal, de New York et de Miami de prendre des vacances dans leur pays natal. Et avant de persuader les Iberostar, Barcelo et autres Melia International de ce monde de venir investir en sol haïtien, son gouvernement mettra la priorité sur la reconstruction et la remise à niveau des hôtels existant.
Car on l’a peut être oublié, mais il y a, en Haïti, des propriétés hôtelière qui ne ciblent pas seulement la clientèle des coopérants et des travailleurs humanitaires. Ainsi, sur la côte des Arcadins, dont les plages bordent le golfe de la Gonave, on trouve une demi-douzaine d’hôtels, dont certains se conforment aux standards de confort internationaux : le Club Indigo, le Moulin sur Mer, le Kaliko Beach…
Il n’y en a quasiment pas sur la côte nord du pays. Mais le potentiel est énorme, car, là-bas, les plages n’ont rien à envier à celles de Punta Cana. Actuellement, elles ne sont exploitées que par Royal Caribbean, qui loue au gouvernement les plages (il y en a cinq) de Labadie, non loin de la ville du Cap-Haïtien. La compagnie de croisière a aménagé les lieux, qui sont d’ailleurs clôturés et accessibles seulement aux employés et à quelques dizaines de marchands et d’artisans sélectionnés. Ceux-ci vendent souvenir, colifichets et objets d’artisanat aux milliers de passagers que Royal Caribbean débarque chaque semaine sur ce domaine privé, dans le cadre d’une escale «plage et baignade».
Cette situation a d’ailleurs suscité des commentaires outragés, lorsque Royal Caribbean a continué à faire escale à Labadie dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre de janvier 2011. Mais les arguments de la compagnie («Voulez-vous que nous mettions au chômage les 300 et quelques Haïtiens que nous employons là-bas?) ont vite fait taire les indignés. Aujourd’hui, Royal Caribbean investit 50 millions $ pour agrandir les installations portuaires (afin de pouvoir y accueillir ses deux mastodontes des mers : l’Oasis et le Allure) et construire une route qui permettra d’amener les touristes à la Citadelle et au Palais de Sans-Souci (le très mal nommé!) dans la montagne.
En attendant que les grands groupes hôteliers espagnols ou mexicains investissent dans la construction de tout inclus sur ces plages encore quasiment vierges, plusieurs projets ont été mis en branle dans le pays le plus pauvre des Amériques. Ainsi, le groupe Marriott International construit un hôtel de 173 chambres à Port-au-Prince. Il devrait ouvrir ses portes au début de l’été 2012.
Un groupe d’investisseurs a entrepris de faire bâtir un établissement de 250 chambres près de l’aéroport Toussaint Louverture (lui aussi en voie de rénovation) : l’hôtel des Artistes. Ouverture annoncée pour le début de 2013.
L’hôtel Montana, qui s’était effondré pendant le tremblement de terre de janvier 2010 est, lui aussi, en train d’être reconstruit. Tout comme l’hôtel El Rancho de Pétionville. D’ailleurs, dans cette banlieue cossue de Port-au-Prince, on inaugurera bientôt un Best Western.
«La majorité des Québécois voient Haïti comme une destination dangereuse et c’est certainement le cas en ce qui concerne Port-au-Prince, mais les plages de la côte Nord et celles de la côte des Arcadins sont plus sécuritaires que celles de la République dominicaine», observe Jean-Pierre Caron, fondateur d’Incursion Voyage, une des principales agences québécoises actives dans les circuits en Europe et en Asie. Devenu consultant après avoir revendu son entreprise, Jean-Pierre Caron s’intéresse au développement d’Haïti.
Le moment où ce pays supplantera Cuba et la République dominicaine au palmarès des grandes destinations de masse est certainement encore bien éloigné dans le temps. Mais il se passe quelque chose, là-bas. Si le nouveau gouvernement parvient à stabiliser la situation et à restaurer une activité économique, l’utopie deviendra peut-être moins utopique.http://blogues.cyberpresse.ca/desiront/2011/12/16/quant-haiti-accedera-au-top5-des-destinations-soleil/

Haïti : Le défi d’une ambiance festive en cette fin d’année 2011

P-au-P, 22 déc. 2011 [AlterPresse] --- Avec les diverses contraintes économiques et sociales, la situation globale de la fin 2011 semble ne pas prêter à une ambiance festive, généralement caractéristique de la période transversale vers une nouvelle année, observe l’agence en ligne AlterPresse..
Cependant, plusieurs initiatives d’individus et d’organisations tentent de rappeler et de susciter un air de décompression.
Activités d’animation culturelle, vente et exposition d’ouvrages, foire de produits alimentaires et artisanaux, spectacles divers, bals, festivals et dîners de salons, fêtes communautaires et récréations pour enfants, retraite spirituelle, cérémonies de prière, conférences-débats, figurent parmi la panoplie enregistrée durant cette fin d’année 2011.
Beaucoup d’habitants du pays se rendent en province, tandis que d’autres résidant dans la diaspora reviennent en Haïti pour passer la période de fin d’année avec leurs parents.
Depuis quelques semaines, les médias diffusent en continu des chansons de Noël. Quelques efforts de décorations de circonstance sont remarqués çà et là.
Les bouchons sont devenus plus nombreux dans la zone métropolitaine de la capitale, tandis que l’affluence est notable dans les banques récemment confrontées à une pénurie de cash en dollars américains face à une demande de plus en plus croissante du billet vert pour les transactions.
Le gouvernement a annoncé le décaissement de 400 millions de gourdes (US $ 1.00 = 41.50 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui) pour un programme d’activités officielles baptisées “Noël Solidarité”. Une partie de ce montant, tiré du trésor public, doit financer des opérations d’assainissement de villes, de bouillons et kermesses populaires, ainsi que de petits projets d’infrastructures susceptibles de générer des emplois à haute intensité de main-d’œuvre.
Le service métropolitain de collecte des résidus solides (Smcrs) organise un concours d’émulation pour les quartiers qui réhabiliteraient le milieu ambiant en remplaçant les immondices par des arbres et de l’espace vert.
Une enveloppe d’environ 100 millions de gourdes (sur les 400 millions débloqués) est mise à la disposition des 140 municipalités en Haïti.
Le ministère de l’agriculture envisage de créer notamment des emplois temporaires à l’intention des étudiants qui, d’après lui, seraient en difficultés financières pour préparer leur mémoire de sortie. Des personnes seront mobilisées pour la distribution d’environ 100 mille sacs d’engrais ou le curage de 535 kilomètres de canaux qui favoriseront l’irrigation de plus de 9 300 hectares de terres dans plusieurs zones.
Une subvention de 15 millions de gourdes devrait aller aux policières et policiers nationaux, fortement sollicités durant la période.
A l’initiative du ministère du tourisme, se tient, du 19 au 24 décembre à la place Saint-Pierre, à Pétionville, une exposition artisanale intitulée « Marché de Noël » cherchant à « promouvoir les œuvres d’artisans et à permettre à la population d’offrir des cadeaux à meilleur prix ».
Pour sa part, le ministère à la condition féminine et aux droits des femmes compte distribuer, à travers ses bureaux départementaux, des kits à 16 000 femmes de toutes les couches dans tout le pays..
Le président Joseph Michel Martelly, toujours en campagne et encourageant le culte de sa personnalité par des affiches à son effigie, s’est lancé dans des actions de distribution sporadiques de cadeaux et de jouets, y compris d’argent liquide (sous enveloppes), de kits alimentaires, de véhicules (comme des motocyclettes).
Différentes associations dans le Nord du pays expriment leurs préoccupations et leurs inquiétudes par rapport à la hausse des prix des produits alimentaires de base ainsi qu’à la rareté du dollar américain sur le marché départemental à l’occasion de la période des fêtes de fin d’année 2011.
S’interrogeant sur la provenance des fonds (dans le budget national) et sur les mécanismes institutionnels adoptés au bénéfice des populations ciblées, de nombreux parlementaires et observateurs avisés mettent en garde contre une mauvaise gestion des fonds décaissés par le gouvernement pour les fêtes de fin d’année 2011. Des questions sont posées notamment sur le caractère durable des actions envisagées.
Des universitaires interprètent comme une tentative de corruption la décision d’offrir des ordinateurs et de réaliser une rafle, mise en oeuvre par la femme du président, Sophia Saint-Rémy, au profit d’étudiants, en dehors d’un cadre institutionnel formel
« Le gouvernement a déjà mal commencé sa gestion en violant la Constitution. Le président Martelly a décidé volontairement de remplacer des cartels de mairies dans certaines communes. Je leur dis attention, car, à la fin de leur mandat, ils peuvent connaître le même sort que Chirac… », alerte l’ingénieur-agronome Jean Paul Duperval, qui invite « les autorités à cesser de réfléchir comme de simples citoyens, mais à assumer leurs responsabilités ».
Dans l’intervalle, la police nationale d’Haïti et la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti ont enclenché, depuis quelques semaines, des opérations conjointes pour combattre la recrudescence des actes de violences durant la période des fêtes de fin d’année 2011.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12114
Commentaires:
Malgré les bémols évoqué par le journaliste, je ne retiens que du positif dans tout ce qui a été écrit dans cet article. Toute cette activité avec peu de moyens dénote avant toute chose une volonté de faire. Les activités sont conjoncturelles et éphémères certes mais nous parlons de fêtes de fin d'année. Chaque critique en son temps!

Cap-Haïtien : Restauration du pont principal par les Casques bleus chiliens

21 décembre 2011 Les Casques bleus chiliens de la MINUSTAH viennent d’achever d’importants travaux de réparation du pont principal, encore appelé Pont Neuf, de la ville du Cap-Haïtien, dans département du Nord. La fin des travaux a donné lieu à une cérémonie, le 20 décembre, qui s’est déroulée en présence notamment du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSTAH, Mariano Fernández Amunátegui, du Consul du Chili en Haïti, Diego Rivera López, du Délégué départemental, Yvon Altéon, du maire adjoint du Cap- Haïtien, Jean Guy Cherenfant, ainsi que du Directeur départemental de la Police nationale d’Haïti (PNH), Carl Henri Boucher.
Les travaux de réparation du Pont Neuf, financièrement soutenus par la Section Réduction de la Violence Communautaire (RVC), ont notamment porté sur le nettoyage, la réfection de trottoirs et de certaines parties de la chaussée, la réparation des garde-fous et l’installation de 37 lampadaires et de panneaux de signalisation. Les Casque bleus étaient à l’œuvre tous les jours entre 20 heures à 5 heures du matin, afin de ne pas perturber la circulation sur ce pont qui est très fréquenté dans la journée.
« La population du Cap-Haïtien tient, par ma voix, à adresser ses sincères remerciements aux soldats chiliens, pour ces travaux de réparation du pont qui se trouvait en très mauvais état. En effet, les garde-fous étaient cassés, les trottoirs et une partie de la chaussée très endommagés. Chaque jour, nous craignions qu’une personne ne tombe à l’eau », a déclaré le maire adjoint, M. Cherenfant, lors de la cérémonie qui s’est déroulée en début de soirée, afin de mieux apprécier l’éclairage du pont. .
« La MINUSTAH, à partir d’actions concrètes comme celle-ci, continue de soutenir le peuple haïtien en vue de la réalisation de ses droits, notamment économiques sociaux et culturels. La MINUSTAH souhaite également que les acquis en termes de stabilisation et de sécurité puissent être conservés dans le sens d’un développement durable », a indiqué le chef de la Mission, M. Fernandez. Il a assuré que « la MINUSTAH se tient aux côtés du peuple haïtien dans le processus de reconstruction du pays, en vue de la stabilisation et du développement de cette grande nation ».
Pour sa part, le Commandant du Bataillon chilien au Cap-Haïtien, le Lieutenant Colonel Rafael Cabreras Osorio, qui a félicité ses hommes pour un travail bien fait, a toutefois rappelé qu’il reste encore à consolider les fondations du pont qui ne sont pas stables.
Construit en 1980, le Pont Neuf, relie le centre ville du Cap-Haïtien à la partie Est du pays. Ce sont les premiers travaux de réparation sur cet axe routier vital depuis le constat de sa défectuosité en 2010 par une équipe de techniciens du Ministère des Travaux publics, des Transports et des Communications (MTPTC).
Le Chef de la MINUSTAH a par ailleurs profité de sa présence au Cap Haïtien pour participer à la remise de certificats à 44 jeunes de la seconde promotion des cours intensifs en hôtellerie et cuisine (15 personnes), en électricité (14 personnes) et en soins de premiers secours (15 personnes), qui leur ont été prodigués par les Casques bleus chiliens.
Rédaction : Vicky Delore Ndjeuga
Edition : Habibatou Gologo

La face cachée de l’autre Haïti

Retour sur la 23e Conférence annuelle de HSA Par Dieulermesson Petit Frère, M.A
Soumis à AlterPresse le 15 décembre 2011
Tenue du 10 au 12 novembre 2011 à University of the West Indies en Jamaïque, la 23e conférence annuelle de l’Association des Etudes Haïtiennes (HSA, Haitian Studies Association) a eu un immense succès. Riche en réflexions et discussions portant sur la problématique haïtienne, elle a réuni toute une pléiade de chercheurs haïtiens et étrangers. Les travaux présentés ont été, en grande partie, de haute qualité. Toutes disciplines confondues (histoire, économie, littérature, politique etc…). Des figures emblématiques des mondes universitaires et littéraires haïtiens ont pris part à ce grand rendez-vous annuel.
En effet, la cérémonie d’ouverture a eu lieu le vendredi 11 novembre 2011à l’auditorium et centre de lecture Neville Hall avec les propos du professeur Nigel Harris, vice-chancelier de l’Université, l’Honorable professeur Gordon Shirley, Présidente de l’Université et le Professeur WaibiniteWariboko, doyen de la Faculté des Sciences Humaines et de l’éducation.
A suivi l’intervention de l’ambassadeur Reginald Dumas, conseiller spécial sur Haiti de l’ancien Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan. Il a présenté un exposé sur la situation d’Haïti tout en évoquant les riches potentialités du pays. Selon l’ambassadeur, Haïti est un pays qui dispose d’une variété de compétences et de ressources naturelles qui sont mal exploitées.
‘‘Compte tenu de sa position géographique dans la caraïbe, Haïti dispose d’une richesse étonnante’’, a-t-il dit. M. Dumas a tenu à mettre en valeur les côtés positifs du pays en mettant en relief sa culture, sa cuisine et surtout le vaudou qui représente, à ses yeux, un élément important de sa richesse. Il invite les haïtiens à œuvrer dans le sens des intérêts communs par le biais d’un pacte de vouloir vivre ensemble en vue de changer l’image du pays et inventer un avenir meilleur à la population.
D’autres panels, une trentaine environ, tout aussi intéressants, avec des réflexions très poussées, ont suivi. Si certains panelistes ont évoqué la nécessité d’inventer un avenir meilleur à ce pays qui leur est sien, d’autres ont compris l’urgence de véhiculer des valeurs citoyennes devant produire un autre type d’Haïtien. Un type d’Haïtien qui comprendra la nécessité d’aimer le pays et de travailler pour son progrès, son développement durable. S’inspirer du passé –en prenant ce qu’il y a de meilleur- pour réinventer l’avenir.
Les sujets portaient sur la littérature, la politique, l’économie, l’éducation. Pour ne citer que ceux-là. L’éducation a été l’un des sujets le plus épuisé. La romancière haïtienne, Yanick Lahens, invitée d’honneur de cette conférence et récipiendaire du Prix d’Excellence de HSA pour son œuvre, a présenté un brillant exposé sur son rapport avec l’écriture. La lecture des textes de Marie Chauvet et la publication de son premier essai [1] sont, dit-elle, deux évènements qui l’ont amenée à l’écriture.
D’un autre côté, la romancière a exprimé sa position sur l’avenir du pays et fustigé ceux qui croient qu’Haïti est condamnée à être réduite à une peau de chagrin. ‘‘Il faut cesser de répéter qu’il n’y a en Haïti que des incompétents et des corrompus. Il y a aussi de la communauté internationale qui le sont’’, a-t-elle dit avant de conclure en ces termes : ‘‘Nous ne méritons pas les dirigeants et les amis étrangers que nous avons’’.
Jocelyne Trouillot a, pour sa part, présenté un état des lieux de la situation de l’enseignement supérieur en Haïti tout en mettant l’accent sur les nouveaux défis auxquels le pays doit faire face. L’éducatrice appelle à un changement du système éducatif et opte pour un enseignement en langue maternelle. Consciente du manque de moyens et de matériels adéquats, elle croit, toutefois, que l’université doit, en tout premier lieu, former le citoyen haïtien et non un professionnel. Selon elle, l’université doit remplir sa triple vocation à savoir la formation, la recherche et le service à la communauté. Autrement dit, l’université doit pouvoir répondre aux besoins locaux.
Le professeur Ronald Jean Jacques, membre de la commission de réforme de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) a abondé dans le même sens en présentant les grandes lignes de sa « petite réforme » (le pourquoi et le comment) qui devrait toucher le public comme le privé. Avec un objectif de 100 professeurs à temps plein et 22.000 étudiants et un budget de 500 millions de gourdes pour l’année 2010-2011, soit 30.000 gourdes pour la formation de chaque étudiant, l’UEH, aujourd’hui, n’est pas rentable, pas efficace. Selon lui, l’Etat a pour obligation d’investir dans l’enseignement supérieur pour mieux l’organiser et le rendre performant avec la mise en place de programmes de formations standard.
Le psychologue-professeur a, entre autres, fait savoir que la réforme de l’UEH doit viser la réorganisation des cursus académiques et permettre d’offrir des services de recherches et d’extension universitaire. Elle doit aussi permettre de définir des opportunités, frayer une expertise particulière dans les domaines clés et mettre en place une pensée sociale haïtienne. Aussi prévoit-il dans son document une faculté d’étude générale devant compléter les défaillances des bacheliers, la formation massive des professeurs et la disponibilité de services pour les étudiants tels que : bibliothèques, laboratoires, cafeterias, et une gestion responsable et transparente des ressources disponibles.
Une fois de plus, Haïti a été au cœur de toutes les discussions et réflexions qui ont marqué la 23e conférence de HSA. Les leçons tirées devraient contribuer à jouer un rôle déterminant dans le processus de re-construction d’Haïti sur les plans individuel, institutionnel, organisationnel et gouvernemental. Haïti occupe une place importante dans la Caraïbe compte tenu de sa position géographique et stratégique. Il est à souhaiter que de pareilles idées trouvent une petite place dans l’agenda des bâtisseurs et con-structeurs de la nouvelle Haiti.
[1] Yanick Lahens, L’exil : entre l’ancrage et la fuite, éditions Henri Deschamps
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12109

Haïti-Médias : Journalistes et universitaires mettent en relief les enjeux de l’information

P-au-P, 21 déc. 2011[AlterPresse] --- Un panel composé de journalistes et d’universitaires a passé au crible l’exercice du journalisme en mettant l’accent sur le rôle social de la presse, lors d’une causerie ce 20 décembre à la Fondation Connaissance et Liberté (en créole : FOKAL). Cette conférence-débat a été organisée par le Groupe Médialternatif, en commémoration de ses dix ans d’existence, autour du thème : « Au carrefour de l’info communication : quid de la responsabilité sociale des médias ? »
Le journaliste, Rommel Pierre, abordant le sujet médias et attentes sociales, attire l’attention sur la grande audience des radios en Haïti. Il fustige en revanche la faible qualité de la plupart des contenus offerts et la quantité exagérée, selon lui, de stations de radio.
Rien qu’à St Marc, ville qui compte autour de 200 mille habitants, on compte 54 stations de radio, certaines logent au domicile d’un individu quelconque se prenant pour une vedette du micro, illustre t-il.
Rommel Pierre critique aussi le manque d’éditoriaux dans les médias haïtiens qui pourraient servir à éclairer le peuple et prendre en compte ses attentes sociales tout en soulignant que les médias ont des fonctions extrêmement importantes dans la société qui consistent à informer, éduquer, analyser et guider.
Pour sa part, le journaliste Hérold Jean François insiste sur les qualités de la presse haïtienne, forcée selon lui d’outrepasser son rôle, dans un pays où il y tant de faiblesses et de manques.
Jean François évoque « des clichés » et, pour lui, « dire que la presse ne remplit pas son rôle social est une injustice ». Selon lui, les médias d’information ont une mission difficile et ne peuvent « être parfaits dans un monde imparfait ».
Il appelle cependant la presse à « être responsable au pluriel dans une société où chacun essaie d’imposer l’acceptation du fait accompli ». Pour lui, la presse haïtienne doit être le dernier rempart et le garant des acquis démocratiques.

Espace public et guerre d’influences
Le professeur à l’université, Ary Régis a mis l’accent dans son intervention sur le rapport entre les différents secteurs d’influence et les médias.
Selon Régis, les citoyens ont besoin d’informations pour fonctionner, décider et organiser leur vie dans une société. Cependant, de nos jours, il existe une diversité de sources d’informations qui viennent compliquer le travail des journalistes, constate t-il, parlant des réseaux sociaux et des blogs.
De plus, les secteurs d’influence a travers les communicants ont de plus en plus tendance à infiltrer et contrôler les informations médiatiques pour y ajouter leurs contenus de manière subtile et efficace, affirme t-il.
Régis cite les secteurs d’influences économiques, politiques (gouvernementaux, partis politiques), sociaux (les associations...), culturels (université...) qui influent sur le travail des journalistes. Il pointe particulièrement du doigt les secteurs commerciaux qui cherchent à exploiter les ressources à leur profit en imposant leur manière de faire.
Selon lui, le plus grand défi du journaliste est de gérer les informations contre les secteurs d’influences qui veulent les infiltrer et les contrôler à leurs profits.
De son côté, la sociologue Danièle Magloire a abordé le concept d’espace public en rapport au rôle des médias. Pour elle, l’espace public est en construction en Haïti, faisant un clin d’oeil à l’histoire récente des vingt dernières années qui ont suivi une dictature.
Elle dit observer en Haïti une absence de structures de médiation pour résoudre les différents niveaux de conflits sociaux. « Il y a très peu de débats dans les médias », souligne t-elle.
Tout en soulignant que l’objectif de la presse est d’informer et d’encadrer les citoyens, elle avance qu’Haïti est tributaire des dérives de l’infocommunication.
Faisant suite à l’intervention de Danièle Magloire, le professeur Hérold Toussaint affirme que l’espace public implique des citoyens éclairés et intelligents.
Il présente les médias comme un espace public permettant aux citoyens et citoyennes de se constituer une opinion éclairée, de prendre connaissance des grands enjeux de société et de comprendre les conflits nationaux et internationaux.
Les médias haïtiens participent-ils à informer et documenter adéquatement le citoyen pour qu’il exerce des choix libres ? Contribuent-ils à la vie démocratique ?, se questionne Toussaint, professeur à la faculté des sciences humaines.
Il prône une éducation politique à la citoyenneté. Les médias doivent aider les citoyens à faire état et comprendre la complexité de la réalité à travers les informations, ajoute t-il. Ils ont aussi pour rôle de sensibiliser les gens à avoir un rapport sain avec les infrastructures locales notamment dans un esprit de respect du bien commun.
Le débat s’est déroulé en présence de plus d’une assistance nombeuse, dont des personnalités comme l’ex ministre de la culture et cinéaste, Raoul Peck, l’ancien ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Edwin Paraison et du vice-recteur à la recherche de l’Université d’État d’Haiti, Fritz Deshommes.
Etaient également présents le directeur général de Radio Vision 2000, Léopold Berlanger, la coordonnatrice du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), le directeur de l’Institut Culturel Carl Levêque (ICKL), Marc Arthur Fils-Aimé et le coordonnateur du Conseil Haïtien des Acteurs non Étatiques (CONHANE), Edouard Paultre.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12111